« Il est très difficile de traiter avec l’UE, qui a été créée en premier lieu pour profiter des Etats-Unis d’un point de vue commercial. (…) Nos discussions ne vont nulle part. Dans ces conditions je recommande d’imposer 50% de droits de douane sur l’UE, à compter du 1er juin. Il n’y a pas de droits de douane sur les produits fabriqués aux Etats-Unis », a-t-il écrit sur sa plateforme Truth Social.
Le président américain a également dénoncé, pêle-mêle, les « barrières commerciales, la TVA, les sanctions ridicules contre les entreprises, les barrières non-douanières, les manipulations monétaires, les poursuites injustifiées et injustes contre des entreprises américaines, qui ont conduit à un déficit commercial de plus de 250 millions de dollars par an, ce qui est totalement inacceptable ».
Donald Trump a dénoncé à plusieurs reprises le déficit commercial des Etats-Unis dans ces échanges bilatéraux avec l’Europe, qu’il estime entre 300 et 350 milliards de dollars.
Selon les données du représentant de la Maison Blanche au Commerce (USTR), le déficit commercial des Etats-Unis avec l’UE s’élevait plutôt à 235 milliards de dollars en 2024 mais la Commission européenne conteste ces données, parlant de 150 milliards d’euros (environ 160 milliards de dollars) pour les seuls biens, et uniquement 50 milliards d’euros en y intégrant l’excédent commercial américain en termes de services.
Les droits de douane appliqués aux produits européens s’élèvent actuellement à 12,5% en moyenne, 2,5% correspondant au niveau avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, auxquels se sont ajoutés 10% depuis début avril et l’annonce de ses droits de douane dits « réciproques ».
La Maison Blanche avait initialement prévu de taxer les produits européens à hauteur de 20%, avant d’annoncer dans la foulée une pause de 90 jours sur les droits de douane au-delà de 10%, le temps de laisser les négociations arriver à leur terme.
Cette pause devrait s’achever théoriquement début juillet.
Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, s’est entretenu à plusieurs reprises ces dernières semaines avec ses homologues américains, le secrétaire au Trésor Scott Bessent, le secrétaire au Commerce Howard Lutnick et le représentant au Commerce Jamieson Greer, mais sans que de réelles avancées n’aient été jusqu’ici réalisées.
(Avec AFP)