Après la chute de Bachar al-Assad et l’arrivée au pouvoir de rebelles en Syrie, plusieurs pays européens dont l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, ont annoncé un gel des procédures de demandes d’asile. Plusieurs partis politiques ont également ouvert la voie au retour des réfugiés syriens dans le pays. Un débat qui soulève des questions politiques et juridiques.
Haut-Karabagh : pour Charles Michel « Les Russes ont abandonné les Arméniens »
Par Axel Dubois
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Si depuis 2020 un cessez-le-feu entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ratifié sous l’impulsion russe, assurait une relative stabilité dans la région du Haut-Karabagh, l’invasion menée par Bakou et l’absence de soutien à l’Arménie par son allié russe ont conduit à l’exil de plus de 100 000 habitants.
La réponse européenne : un rôle de médiation
S’il se dit choqué par cette « décision unilatérale prise par l’Azerbaïdjan de déclencher une opération militaire », Charles Michel s’est montré plus prudent que la ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, qui évoquait le 5 octobre sur France 2 un « crime » et ce qui ressemble, selon elle, à une « épuration ethnique » dans la région.
Pour le Président du Conseil européen, le rôle de l’Europe est avant tout celui de la « médiation » d’ailleurs selon lui cette dernière « est plus présente que jamais dans la région ».
Un nouvel allié ?
En abandonnant l’Arménie, la Russie pousse le pays à se tourner vers de nouveaux alliés estime le président du Conseil. Se sont pourtant « les Russes qui étaient censés être les garants des accords tripartites qui avaient été conclus il y a 3 ans » ; une attitude qui, pour le président du conseil, a montré aux arméniens « à quel point les russes les avaient cyniquement trahis ».
Dans un contexte où la guerre en Ukraine polarise les craintes en Europe – Russie et camp occidental – le rapprochement de l’Arménie vers l’Union européenne semble naturel. Un désir de rapprochement auquel l’Europe réagit « de manière favorable, positive » insiste-t-il.
Un accord gazier encombrant
Si la crise énergétique a conduit l’Europe à signer en février 2023 des accords gaziers avec l’Azerbaïdjan, pour Charles Michel cet accord ne limite pas la marge de manœuvre des Européens. « Non, on n’est pas intimidés, on n’est pas impressionnés par cette réalité des accords gaziers. On ne l’a pas été lorsque les Russes ont attaqué l’Ukraine ; notre main n’a pas tremblé ». Et Charles Michel d’affirmer qu’à l’avenir l’Union peut diversifier ses accords énergétiques, en regardant, notamment, « de l’autre côté de la Méditerranée ». Réunis à Strasbourg le 5 octobre dernier, les eurodéputés ont appelé à des « sanctions ciblées contre Bakou, la balle est désormais dans le camps des dirigeants européens.
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