Le 21 septembre dernier, le président du Sénat, Gérard Larcher (LR) avait fait part sur Twitter de son « admiration pour ces femmes iraniennes qui défendent leur liberté en retirant leur voile au péril de leur vie » avec le hashtag #MashaAmini
Alors que la session parlementaire s’ouvre cette semaine, le Sénat organise, à son initiative et en accord avec les autres groupes politiques, un débat sur les « atteintes aux droits des femmes et aux droits de l’homme en Iran ». Le débat devrait avoir lieu mercredi 5 octobre à 16h30, après les questions d’actualité, sous réserve de l’adoption de cette proposition par le Sénat à l’ouverture de la séance publique, mardi.
Depuis la mort, d’une jeune femme, Mahsa Amini, quelques jours son arrestation, à Téhéran, pour « port de vêtements inappropriés » par la police des mœurs, chargée de faire respecter le code vestimentaire de la République islamique, une vague de manifestations inédite s’est déclenchée dans le pays.
Le mouvement a depuis fait des dizaines de morts, plus d’un millier de personnes ont été arrêtées à travers le pays, suscitant de nombreuses condamnations à l’étranger, y compris au sein de la chambre haute.
Le patron de la droite sénatoriale, Bruno Retailleau a apporté son soutien à des manifestantes à Téhéran de façon quelque peu provocatrice. « Pendant que les neofeministes d’ici dissertent sur le sexe des barbecues, les vraies féministes d’aujourd’hui luttent en Iran au péril de leurs vies pour la liberté de ne plus vivre voilées. Puisse leur immense courage nous inspirer pour lutter contre cet asservissement », twittait-il y a une dizaine de jours.
Gérard Larcher a récemment estimé qu’en France, ces évènements doivent « faire réfléchir ceux qui disent que porter le voile est un signe de liberté ».
« Les femmes iraniennes ont un extraordinaire courage et ça doit nous amener à réfléchir quand on voit des campagnes de la Commission européenne ou du Conseil de l’Europe qui présentent des jeunes filles voilées », a-t-il appuyé jeudi sur BFMTV et RMC.
Lors du débat organisé au Sénat mercredi, chaque groupe politique pourra s’exprimer, ainsi que le gouvernement.