Un mois après les massacres du 7 octobre 2023, les parlementaires français se mobilisaient pour la libération des otages israéliens détenus dans la bande de Gaza, notamment en parrainant chacun d’entre eux. Une action symbolique, qui avait pour but de faire connaitre leurs noms et leurs visages.
Président du groupe d’amitié France-Israël au Sénat, Roger Karoutchi (LR) était le parrain de Kfir Bibas, le plus jeune otage du Hamas, âgé de 9 mois lors de son enlèvement. Ce 20 février, les corps de Kfir, de son frère Ariel âgé de 4 ans et de leur mère Shiri, ont été remis à l’armée israélienne dans le cadre du cessez-le-feu entré en vigueur entre Israël et le Hamas mi-janvier. Leur père Yarden Bibas avait été libéré le 1er février. Dans l’Etat hébreu, la famille était devenue le symbole du combat pour la libération des otages.
Une mise en scène macabre de la restitution des corps
« Je ne sais même plus quoi dire », se désole Roger Karoutchi, « on se demande quels barbares peuvent prendre en otage un bébé de 9 mois, le tuer, puis – au moment de la restitution des corps – faire un cinéma hollywoodien pour des gamins qui ont été tués ».
Le retour des dépouilles en Israël a, en effet, été précédé d’une mise en scène macabre de leurs cercueils dans la bande de Gaza, montés sur une estrade entourée d’hommes en armes. Sur une grande affiche, un montage photo montrant Benyamin Netanyahou sous les traits d’un vampire accusait le Premier ministre d’être lui-même coupable de la mort de la famille.
« Je comprends qu’il faille la paix, je comprends qu’il faille développer la trêve, mais je pense que dans chaque esprit israélien et dans chaque esprit humain dans le monde, on se dit : débarrassons-nous du Hamas », affirme Roger Karoutchi.