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Libération de l’otage Franco-Israélien Ofer Kalderon : « Sa famille avait gardé espoir », confie Roger Karoutchi

Samedi 1er février, trois otages retenus à Gaza, dont le Franco-Israélien, Ofer Kalderon doivent être libérés contre 90 détenus palestiniens, dans le cadre du quatrième échange de prisonniers depuis le début de la trêve entre Israël et le Hamas. Le président du groupe d’amitié France-Israël du Sénat, Roger Karoutchi a rencontré plusieurs fois sa famille ces derniers mois.
Simon Barbarit

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Ofer Kalderon, Franco-Israélien, Keith Siegel, Israélo-Américain, ainsi que l’Israélien Yarden Bibas, dont l’épouse et les deux enfants, au sort très incertain, sont encore à Gaza, figurent sur la liste révélée vendredi par le Forum des familles d’otages, confirmant les noms publiés par la branche armée du Hamas.

Amani Sarahneh, porte-parole du Club des prisonniers palestiniens, a déclaré pour sa part qu’Israël libérerait en échange de 90 détenus, « dont neuf purgent des peines à perpétuité et 81 des peines de longue durée ».

Quinze otages et des centaines de prisonniers ont déjà retrouvé la liberté depuis le 19 janvier et l’entrée en vigueur de l’accord de trêve entre le Hamas et Israël, après plus de 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza.

« Il n’y avait pas de rumeurs colportées par le Hamas sur leur mort »

Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi sont les deux derniers otages Franco-Israélien enlevé au kibboutz Nir Oz, le 7 octobre 2023. Kidnappés en même temps que leur père, les deux enfants mineurs d’Ofer Kalderon avaient été libérés 52 jours plus tard. « Comme tout le monde, je suis pressé de voir l’ensemble des otages libérés. Il en reste plusieurs dizaines dont des enfants dont on ne sait pas s’ils sont encore vivants. Nous devons rester prudents jusqu’à leur libération. Ohad Yahalomi devrait lui aussi être libéré avant le 15 février », rappelle le sénateur LR, Roger Karoutchi, président du groupe d’amitié France-Israël.

Dans le cadre d’un déplacement en Israël avec le président du Sénat, Gérard Larcher et les présidents de groupe en décembre 2023, Roger Karoutchi avait rencontré les familles Ohad Yahalomi et d’Ofer Kalderon. « Je les ai aussi reçus au Sénat, il y a 6 mois avec le groupe d’amitié France-Israël. Les familles gardaient espoir, car il n’y avait pas de rumeurs colportées par le Hamas sur leurs morts ».

« Spectacle affligeant »

Pour cette nouvelle vague de libération d’otage samedi, Roger Karoutchi espère « qu’on évitera le spectacle affligeant de la dernière fois et pour lequel, la Croix-Rouge porte une lourde responsabilité. Cette dernière libération laisse un goût amer. La dignité des otages aurait dû être respectée. La Croix-Rouge ne semble pas avoir compris le sens de ce mot », déplore-t-il.

Jeudi, deux jeunes Israéliennes et un octogénaire, ainsi que cinq Thaïlandais, sont rentrés en Israël aux termes de deux libérations distinctes organisées par le Hamas à Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, et par le Jihad islamique à Khan Younès, dans le sud.

Et si la première a été mise en scène dans le calme, l’autre a duré plusieurs heures et a tourné au chaos. Les otages ont été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR). après un long passage au cœur d’une foule survoltée et vociférante, sous la protection de combattants cagoulés et armés.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé des « scènes choquantes » et retardé de quelques heures la libération des détenus palestiniens prévue en contrepartie, le temps de recevoir la « garantie » que les prochaines libérations se feraient « en toute sécurité ».

Par la suite, le CICR a réclamé « une amélioration » de la sécurité et de la dignité des otages lors de ces libérations. Le CICR, qui prône une neutralité absolue dans laquelle il puise son efficacité sur des terrains dangereux, a facilité le transfert de tous les otages de cette trêve, comme ceux de la première trêve, fin novembre 2023. Il « ne contrôle ni le moment de la libération, ni le lieu, ni l’environnement. Les détails et la logistique sont déterminés par les parties elles-mêmes », a insisté l’organisation basée à Genève.

 

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