Après la chute de Bachar al-Assad et l’arrivée au pouvoir de rebelles en Syrie, plusieurs pays européens dont l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, ont annoncé un gel des procédures de demandes d’asile. Plusieurs partis politiques ont également ouvert la voie au retour des réfugiés syriens dans le pays. Un débat qui soulève des questions politiques et juridiques.
L’Union européenne est-elle “fatiguée” de soutenir l’Ukraine ?
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Le million ne sera pas atteint. L’Union européenne ne remplira pas l’objectif de fournir un million de munitions à l’armée ukrainienne d’ici au printemps 2024, comme elle s’y était engagée. L’annonce a été faite le 14 novembre par le ministre de la Défense allemand Boris Pistorius.
Est-ce le signe d’un essoufflement de l’aide militaire européenne à l’Ukraine alors que l’attention des grandes puissances mondiales est désormais tournée vers le Proche-Orient et la guerre entre Israël et le Hamas ? “Il est vrai que nous devons produire davantage d’armes pour aider l’Ukraine, 7 jours sur 7, 24h sur 24”, commente Michael Gahler, eurodéputé allemand, en charge du rapport du Parlement européen sur l’aide à l’Ukraine, interrogé dans l’émission Ici l’Europe, sur France 24 et Public Sénat. Mais il ne pense pas pour autant que cela signifie que l’effort européen pour aider l’Ukraine va ralentir : “L’aide financière supplémentaire de 50 milliards d’euros est prévue par le budget de l’Union pour les prochaines années. Sur le plan de l’armement, l’Allemagne va par exemple doubler son aide militaire, de 4 à 8 milliards d’euros.”
“l’Allemagne va par exemple doubler son aide militaire, de 4 à 8 milliards d’euros.”, Michael Gahler
Des divergences sur l’aide militaire
Néanmoins certains Etats membres veulent que l’Europe marque le pas dans cette aide militaire à l’armée ukrainienne. C’est le cas de la Slovaquie, désormais gouvernée par le populiste Robert Fico, qui a annoncé à l’OTAN sa volonté de suspendre les livraisons d’armes de son pays à l’Ukraine. La Hongrie de Viktor Orban a, quant à elle, toujours refusé une aide militaire à l’Ukraine, depuis le début du conflit. “Nous ne croyons pas que cette guerre peut être gagnée par l’Ukraine sur le front, il faut d’abord un cessez-le-feu et des négociations de paix avec la Russie même si elles seront difficiles avec Vladimir Poutine”, estime Balasz Hidveghi, eurodéputé (non-inscrits) hongrois, membre du du Fidesz, le parti au pouvoir en Hongrie, et proche de Viktor Orban.
Des sanctions contre la Russie inefficaces ?
L’efficacité des sanctions européennes contre la Russie pose également question alors que la Commission européenne a présenté cette semaine le 12e paquet de sanctions depuis le début du conflit. Il vise notamment à interdire l’exportation de diamants russes en Europe. “Les parlementaires européens ont voté une résolution qui va dans ce sens mais qui souligne que certaines des sanctions précédentes n’ont pas fonctionné”, rappelle Balasz Hidveghi.
L’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne s’accélère
Mais le plus important soutient de l’Union reste probablement la perspective d’une entrée de l’Ukraine dans l’UE. La Commission européenne est favorable à l’ouverture des négociations avec Kiev en vue d’une adhésion à laquelle les 27 semblent plutôt favorables, même la Hongrie. “Il faut donner cette perspective aux Ukrainiens” se réjouit Michael Gahler. “Ils partagent nos valeurs. Ils veulent éviter de rester dans cette zone grise entre l’Union européenne et la Russie. Ce serait un signal fort” envoyé à Vladimir Poutine.
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