Michel Barnier condamne « l’escalade dangereuse des tensions » au Proche Orient

En ouverture de sa déclaration de politique générale au Sénat, le Premier ministre a condamné « avec la plus grande fermeté les nouvelles attaques de l’Iran contre Israël ». « Pour nous, pour la France, la sécurité d’Israël n’est pas négociable », a-t-il ajouté.
Guillaume Jacquot

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

En raison d’un contexte contexte international lourd, Michel Barnier a commencé son discours devant le Sénat ce 2 octobre par faire un point sur la situation au Proche Orient. Hier, l’Iran a tiré 180 missiles sur le territoire israélien, en riposte à l’assassinat de chefs du Hezbollah au Liban. « Face à cette escalade dangereuse des tensions », Michel Barnier confirme « que la France, sous l’autorité du président de la République, restera engagée pour la paix et la sécurité de tous dans cette région ». « Nous avons condamné avec la plus grande fermeté les nouvelles attaques de l’Iran contre Israël, et je redis aussi devant le Sénat, pour nous pour la France, la sécurité d’Israël n’est pas négociable. »

À l’approche de l’anniversaire des attentats du 7 octobre, le Premier ministre a exprimé une pensée pour les victimes du terrorisme mené par le Hamas et le Hezbollah, mais aussi pour « toutes les victimes civiles palestiniennes ». « La violence n’a que trop duré, et voilà pourquoi la France, avec d’autres, appelle à un cessez le feu à Gaza », a-t-il insisté.

« Nous mettrons tout en œuvre pour protéger nos compatriotes au Liban »

Comme du temps où il était ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier a réaffirmé que la « clé » pour la sécurité dans la région était la création d’un État palestinien. « Je continue à penser qu’il faut à côté d’un Etat d’Israël, garanti dans son intégrité territoriale, dans sa sécurité par tous les pays de la région, proposer une perspective, celle d’un État au peuple palestinien. »

Le chef du gouvernement a également insisté sur la « pleine mobilisation » de la France pour « faire cesser les hostilités » au Liban, où vivent 20 000 Français et où se trouvent 700 miliaires français engagés dans la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban). « Nous sommes prêts à toutes les éventualités […] Nous mettrons tout en œuvre pour protéger nos compatriotes au Liban, mais aussi au Moyen Orient, et les assister dans les circonstances douloureuses qu’ils traversent », a-t-il promis.

Quant à la guerre en Ukraine, Michel Barnier a répété que la France « reste et restera » aux côtés du peuple ukrainien. Dans ce contexte de tensions internationales exacerbées, le Premier ministre a assuré que l’effort d’investissement dans la défense serait « poursuivi ».

Partager cet article

Dans la même thématique

Norway Nobel Peace
6min

International

Prix Nobel de la paix : « Trump se sert de Maria Corina Machado dans son combat contre Maduro, et elle se sert de lui pour tenter de renverser le régime »

Ce jeudi, à Oslo, la prix Nobel de la paix, l’opposante vénézuélienne Maria Corina Machado, s’est présentée devant la presse pour la première fois depuis près d’un an. Récompensée en octobre pour ses efforts en faveur d'une transition démocratique au Venezuela, elle était entrée en clandestinité au Venezuela en août 2024, quelques jours après la présidentielle à laquelle elle avait été empêchée de participer par Nicolas Maduro. Pour Public Sénat, Thomas Posado, maître de conférences à l’université de Rouen Normandie et spécialiste du Venezuela, fait le point sur ce mystérieux voyage qui intervient en pleine crise entre Washington et Caracas.

Le

Michel Barnier condamne « l’escalade dangereuse des tensions » au Proche Orient
6min

International

Aide publique au développement : la droite échoue au Sénat à obtenir des coupes plus importantes dans le budget 2026

La droite sénatoriale a été mise en minorité ce 9 décembre, lors de l’examen du budget 2026 de l’aide publique au développement. L’hémicycle a rejeté un amendement du rapporteur général, qui prévoyait une réduction supplémentaire de 200 millions d’euros, s’ajoutant à la diminution de 700 millions déjà inscrite par le gouvernement dans le projet de loi.

Le

sommet londres ukraine
6min

International

Guerre en Ukraine : « La convergence » avec les Américains est le « principal problème » des négociations, lance Emmanuel Macron 

De plus en plus pressé par Donald Trump d’accepter un plan de paix dans la guerre qui l’oppose à Moscou, Volodymyr Zelensky a retrouvé ce lundi ses principaux alliés européens à Londres (Royaume-Uni). Face au rapport de force exercé par le président américain, les puissances du Vieux continent tentent difficilement de se faire entendre sur le dossier ukrainien. Dans ce contexte, « il faut que l'Europe devienne (...) une puissance autonome stratégiquement », souligne l’analyste géopolitique Ulrich Bounat.

Le