Après la chute de Bachar al-Assad et l’arrivée au pouvoir de rebelles en Syrie, plusieurs pays européens dont l’Allemagne, l’Autriche et l’Italie, ont annoncé un gel des procédures de demandes d’asile. Plusieurs partis politiques ont également ouvert la voie au retour des réfugiés syriens dans le pays. Un débat qui soulève des questions politiques et juridiques.
Mort de l’opposant russe Alexeï Navalny : « Une peine de mort à petit feu », dénonce le sénateur Christian Cambon
Par Public Sénat
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La Russie a annoncé ce vendredi 16 février la mort de l’opposant russe Alexeï Navalny, incarcéré depuis janvier 2021 et condamné à une peine de prison de 19 ans pour « extrémisme ». « Ce qui vient de se passer il y a trois heures, à savoir le décès de Navalny, ne va évidemment pas arranger les choses puisque c’est pour nous tous un choc absolument terrible. C’est une sorte de peine de mort à petit feu qui lui a été infligée, lui qui représentait un symbole », a réagi le sénateur Christian Cambon, ancien président de la commission des affaires étrangères, au micro de l’émission « Extra local » sur Public Sénat.
Une « conclusion effroyable »
Alexeï Navalny, 47 ans, identifié depuis plusieurs années comme le principal adversaire politique de Vladimir Poutine, avait survécu à une tentative d’empoisonnement en 2020, attribuée par de nombreux commentateurs au Kremlin, et pour laquelle il avait été longuement soigné en Allemagne. À son retour en Russie, début 2021, il avait été immédiatement interpellé par les services russes.
Moscou n’a donné aucune indication sur les causes de la mort d’Alexeï Navalny, indiquant simplement qu’il a été pris d’un malaise soudain au retour d’une promenade. L’opposant avait été transféré en décembre dans le centre pénitentiaire n°3, une prison de l’Arctique réputée pour être l’une des plus sévères du système carcéral russe. « On ne connaît toujours pas les raisons de sa mort, mais on peut se douter que ce ne sont pas les bons soins qui lui ont été procurés qui ont [empêché] cette triste fin », raille Christian Cambon.
« Nous n’avions déjà pas beaucoup confiance lorsque nous avons su qu’il avait été expédié au-delà du cercle arctique pour purger 19 ans de peine. Malheureusement, c’est la conclusion effroyable de l’attitude de la Russie. Je pense que cela ne va pas servir au réchauffement de nos relations », conclut le sénateur.
Les réactions internationales se multiplient depuis l’annonce du décès d’Alexeï Navalny, dans un contexte d’enlisement du conflit russo-ukrainien. L’ONU a exprimé son « indignation » dans un communiqué, réclamant « la fin des persécutions en Russie ». Emmanuel Macron a également fait part de sa « colère et [de son] indignation ». « Dans la Russie d’aujourd’hui, on met les esprits libres au goulag et on les y condamne à la mort », a écrit le président de la République sur le réseau social X.
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