Ocean Viking : Élisabeth Borne veut un sommet extraordinaire à Bruxelles sur les migrations
La Première ministre a été interrogée ce 16 novembre 2022 lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat. Hervé Marseille, président du groupe Union centriste, l’a interpellée sur la politique migratoire de la France et les relations avec les autres États européens.

Ocean Viking : Élisabeth Borne veut un sommet extraordinaire à Bruxelles sur les migrations

La Première ministre a été interrogée ce 16 novembre 2022 lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat. Hervé Marseille, président du groupe Union centriste, l’a interpellée sur la politique migratoire de la France et les relations avec les autres États européens.
Guillaume Jacquot

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La séance de questions d’actualité au gouvernement au Sénat s’est ouverte ce 16 novembre par une question sur la politique migratoire de la France. Cinq jours après l’arrivée à Toulon de plus de 234 migrants de l’Ocean Viking, secourus en Méditerranée, le président du groupe Union centriste (UC) Hervé Marseille a demandé des explications à l’exécutif. Le sénateur, qui anime avec Bruno Retailleau (LR) la majorité sénatoriale, a notamment demandé quelle était « la doctrine de notre pays », entre la position exprimée par 2018 (année marquée par le refus de l’accostage de l’Aquarius à Marseille) ou « la jurisprudence Toulon 2022 ».

« Je vous le confirme : la France ne dévie pas d’une approche qui repose sur deux principes : l’humanité et la fermeté », a répondu Élisabeth Borne, après avoir rappelé que la situation à bord de l’Ocean Viking était devenue « très préoccupante » et « appelait à une prise en charge rapide », après trois semaines en mer.

« La crise migratoire est une impasse qui nourrit les populismes », met en garde le sénateur Hervé Marseille

Le président du groupe UC a lui également demandé quelles initiatives le gouvernement comptait prendre « pour renouer le dialogue » avec ses partenaires européens, et « essayer de trouver des solutions, afin de mettre des dispositions efficaces en place ». « La crise migratoire est une impasse qui nourrit les populismes », a-t-il averti.

« La réponse ne saurait être seulement nationale mais elle doit être aussi européenne », a reconnu Élisabeth Borne. La Première ministre souhaite notamment « avancer au plus » sur la « finalisation » du Pacte européen sur l’asile et les migrations. Érigé parmi les priorités de la présidence française du Conseil de l’Union européenne au premier semestre, le dossier n’a pas pu aboutir. « Nous souhaitons qu’un accord avec le Parlement européen puisse être rapidement trouvé sur ces sujets », a fait savoir la cheffe du gouvernement, alors qu’une nouvelle présidence tournante arrive prochainement à son terme, celle de la République tchèque. Dans cette optique, la France souhaite que soit « rapidement » convoqué à Bruxelles un conseil extraordinaire des ministres de l’Intérieur, afin d’examiner des réponses « qui peuvent être rapidement apportées ».

Elisabeth Borne souhaite la « reprise des travaux sur les relations avec les ONG impliquées dans le secours en mer ».

Parallèlement, Élisabeth Borne encourage à renforcer les capacités maritimes des pays de départs, et une « plus grande efficacité », dans les procédures de réadmission des migrants en situation irrégulière. Elle espère dans le même temps la « reprise des travaux sur les relations avec les ONG impliquées dans le secours en mer ». « Une coopération plus fluide et plus transparente avec les pouvoirs publics est indispensable », a-t-elle considéré.

Partager cet article

Dans la même thématique

Lithuanian Armed Forces Day
6min

International

Obligatoire, volontaire ou par tirage au sort : tour d’horizon des services militaires en Europe

Face à la menace russe, Emmanuel Macron envisage l’instauration d’un service militaire volontaire, 28 ans après la fin de la conscription obligatoire en France. En Europe, certains pays disposent de dispositifs sur la base du volontariat ou l’envisagent, tandis que d’autres n’ont jamais abandonné le service militaire obligatoire. Etat des lieux des pratiques de nos voisins européens.

Le

SWITZERLAND-GENEVA-U.S. AND UKRAINE-GENEVA TALKS-RUBIO
6min

International

Plan de paix pour l’Ukraine : « Poutine négocie, car il est en position de faiblesse »

En réponse au plan de paix américain pour l’Ukraine jugé conforme aux exigences russes, les Européens ont établi une contre-proposition que Reuters a dévoilé. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué des avancées importantes, mais encore insuffisantes pour une « paix réelle ». Selon Emmanuel Dupuy, président de l’Institut Prospective et Sécurité en Europe (IPSE), ce « moment charnière » n’est que le début d’un « long processus ». La contre-proposition européenne ne convient pas à la Russie a fait savoir le Kremlin.

Le