Azerbaijan Armenia Conflict
8520438 19.09.2023 Smoke rises after shelling on the outskirts of Stepanakert, the capital of the breakaway Nagorno-Karabakh region, Azerbaijan. Azerbaijani Defence Ministry said on September 19 that Baku had launched local "anti-terrorist activities" in Nagorno-Karabakh to "restore the constitutional order" after four soldiers and two civilians died there in landmine explosions. Aik Arutunyan / Sputnik//SPUTNIK_8520438_65099853907cb/Credit:Aik Arutunyan/SPUTNIK/SIPA/2309191612

Offensive de l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh : Les Républicains demandent une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU

L’Azerbaïdjan a lancé mardi une opération militaire dans le Haut Karabagh, demandant la reddition de son adversaire arménien dans cette région disputée depuis des décennies avec l’Arménie. Les Républicains appellent Emmanuel Macron à demander une réunion d’urgence au Conseil de Sécurité de l’ONU.
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Depuis plusieurs années, Bruno Retailleau, le président du groupe LR du Sénat alerte sur la situation des Arméniens dans le Haut-Karabagh. L’inquiétude du sénateur de Vendée est montée d’un cran après une nouvelle offensive de l’Azerbaïdjan ce mardi. Les Azéris ont appelé en début de soirée les forces séparatistes arméniennes du Karabagh à rendre les armes, condition sine qua non pour le début de négociations. Le ministère azerbaïdjanais de la Défense avait annoncé quelques heures plus tôt le lancement d’ «  opérations antiterroristes » contre les forces arméniennes, après la mort de six Azerbaïdjanais dans l’explosion de mines sur un chantier routier.

Les combats ont tué au moins deux civils et en ont fait 23 blessés côté arménien, ont déclaré les autorités séparatistes arméniennes. L’Azerbaïdjan a quant à elle fait état d’un civil tué par des éclats d’obus.

Les tensions vont croissantes depuis des mois autour du Haut Karabagh, un territoire sécessionniste d’Azerbaïdjan à majorité arménienne, qui a déjà été au cœur de deux guerres entre Erevan et Bakou, dont la dernière avait duré six semaines.

De son côté, la diplomatie arménienne a dénoncé une « agression à grande échelle » à des fins de « nettoyage ethnique ». Elle a aussi jugé que la Russie, garant d’un cessez-le-feu datant de 2020 avec des forces de la paix sur le terrain, devait « stopper l’agression azerbaïdjanaise ».

L’automne dernier, le Sénat avait adopté à l’unanimité moins une abstention une proposition de résolution visant « à appliquer des sanctions à l’encontre de l’Azerbaïdjan et exiger son retrait immédiat du territoire arménien, à faire respecter l’accord de cessez-le-feu du 9 novembre 2020 ».

En mars une conférence rassemblant intellectuels et parlementaires français s’était tenue au Sénat pour apporter un soutien au peuple arménien et appelé à une action européenne pour mettre fin au blocus azerbaïdjanais du corridor de Latchine, seul lien entre l’enclave du Haut-Karabagh et l’Arménie, en place depuis le 12 décembre 2022.

Dans un courrier adressé à Emmanuel Macron, Bruno Retailleau et l’eurodéputé François-Xavier Bellamy demandent à Emmanuel Macron de réclamer une réunion d’urgence au Conseil de Sécurité de l’ONU.

« C’est maintenant qu’il faut agir, avant qu’il ne soit trop tard. Le blocus du Haut-Karabagh et maintenant le bombardement de Stepanakert démontrent que l’Azerbaïdjan est prêt à toutes les barbaries », écrivent les élus.

 

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