Ce 18 février, le Forum des familles d’otages dévoilait les noms des six derniers otages israéliens vivants, qui doivent être libérés ce 22 février dans le cadre de la trêve négociée avec le Hamas. Une annonce qui révèle, implicitement, la liste jusqu’à présent confidentielle des huit otages morts durant leur captivité dans la bande de Gaza. Dans cette liste, qui reste pour le moment non-officielle, figure le nom d’Ohad Yahalomi, deuxième otage franco-israélien libérable dans le cadre de cette première phase de cessez-le-feu.
« J’aurais souhaité que le gouvernement français soit beaucoup plus dans l’action »
« Il faut toujours garder espoir qu’il revienne vivant, mais je ne suis pas très optimiste », observe Roger Karoutchi, sénateur Les Républicains et président du groupe d’amitié France-Israël. « J’aurais souhaité et je souhaiterais que le gouvernement français soit beaucoup plus dans l’action pour cet otage français détenu par des terroristes », regrette par ailleurs le sénateur. Le 1er février dernier, un premier otage franco-israélien, Ofer Kalderon, avait été libéré par le Hamas avec deux autres détenus.
Ce 20 février, le Hamas a remis à Israël les premiers otages morts en captivité depuis le début de la trêve. Parmi eux, on retrouve la famille Bibas, devenue le symbole du combat pour la restitution des otages : Kfir Bibas, le plus jeune otage israélien, âgé de 9 mois lors de enlèvement, son frère Ariel âgé de 4 ans et leur mère Shiri. Le retour de leurs dépouilles en Israël a été précédé d’une mise en scène macabre de leurs cercueils dans la bande de Gaza, montés sur une estrade entourée d’hommes en armes. Sur une grande affiche, un montage photo montrant Benyamin Netanyahou sous les traits d’un vampire accusait le Premier ministre d’être lui-même coupable de la mort de la famille. « Le Hamas joue un jeu extrêmement dangereux, il se croit très fort en faisant ces démonstrations, ces mises en scène », souligne Roger Karoutchi.