C’est l’une des mesures phares de la présidence de Donald Trump : s’il devait retrouver la Maison-Blanche, il reprendrait et terminerait la construction du mur avec le Mexique. Le candidat républicain met l’accent sur la lutte contre l’immigration, et parle même de « sceller » les frontières dans son programme. Il souhaite également remettre en place une série de politiques issues de son premier mandat, comme le programme « Remain in Mexico », qui obligeait les demandeurs d’asile mexicains à rester dans le pays jusqu’à la date de leur audience devant une cour américaine. Donald Trump entend mener de vastes opérations d’expulsions de personnes migrantes ou encore réinstaurer son « Travel ban », qui empêchait l’entrée sur le territoire américain de ressortissants de pays à majorité musulmane. Afin de mener à bien ce programme, Donald Trump prévoit de renforcer l’Immigration and Custom Enforcement, l’agence chargée des frontières.
La politique économique de Donald Trump est une politique protectionniste : il entend taxer massivement l’import de marchandises, à un minimum de 10 % comme il l’indiquait dans une interview à Time magazine. Il veut ainsi promouvoir une politique dite « Buy American Hire American » (« Acheter américain, engager américain »). Il souhaite également pérenniser une série de réductions fiscales s’adressant à la fois aux particuliers et aux entreprises, le Tax Cut and Job Acts. Il place la déréglementation comme principe directeur, pour combattre « les attaques réglementaires » de l’administration démocrate qui ont selon lui fait du mal aux foyers américains. Un ensemble de mesures pour en « finir avec l’inflation », selon son site officiel.
Donald Trump a dévoilé tout un pan de son programme en soutien au développement des cryptomonnaies et de l’intelligence artificielle. Il s’oppose à la création d’une Banque Centrale des Cryptomonnaies, et veut « défendre le droit de miner des Bitcoin » et « d’effectuer des transactions sans la surveillance et le contrôle gouvernemental ». Donald Trump veut supprimer les restrictions mises en place par l’administration Biden sur le développement de l’intelligence artificielle, un geste envers un des géants du secteur et fervent soutien, Elon Musk, à qui il veut confier un audit financier et de performance du gouvernement.
La prochaine administration Trump ne comptera pas de département de l’Education : le programme républicain mentionne la suppression de l’institution fédérale : les Etats seraient en charge du système éducatif. Donald Trump veut retirer les fonds aux écoles qui feraient de « l’endoctrinement politique » et au contraire soutenir celles qui « enseignent les principes fondateurs des Etats-Unis et de la civilisation occidentale ». Le programme mentionne la création d’« alternatives abordables aux diplômes traditionnels de l’université en quatre ans ».
Donald Trump est un vif critique de l’OTAN depuis son mandat : il a menacé à plusieurs reprises de quitter l’organisation si les autres pays membres ne s’acquittent de leurs contributions financières, et semble rester sur cette ligne, d’après ses propos dans Time. Son programme mentionne un soutien à Israël sans en préciser les termes, ainsi que « la recherche de la paix au Moyen-Orient ». Concernant l’Ukraine, il « promet la fin de la guerre » et affirme qu’il « a un plan précis ».
Pas de surprises : Donald Trump s’est déjà retiré des accords de Paris lors de son premier mandat : s’il est réélu, il le fera à nouveau. Il compte également en finir avec le « Green New Deal socialiste » de l’administration Biden, pour se concentrer sur le développement des industries de l’énergie sur le sol américain. Pour cela, il prévoit de lever les restrictions sur la production d’énergie, du pétrole au gaz en passant par le nucléaire.
- Santé/ Droit à l’avortement
Donald Trump ne veut pas revenir sur le programme Medicare, destiné aux seniors. Sur le coût de la santé, il compte sur la loi du marché et de la compétition pour faire baisser les prix.
Donald Trump navigue autour de la question de l’avortement avec une grande prudence : à plusieurs reprises, il a refusé de s’engager à mettre son veto à une interdiction fédérale de l’avortement, en prétextant qu’un tel scénario ne pourrait arriver, puisque l’avortement est un sujet géré au niveau des Etats, depuis l’annulation de l’arrêt Roe vs Wade de la Cour Suprême en 2022. Si son programme précise qu’il « s’opposera aux avortements tardifs, tout en soutenant les mères et les politiques autour du soin prénatal », Donald Trump s’est prononcé contre une interdiction de l’avortement au-delà de six semaines, comme cela pourrait être le cas en Floride (où le candidat républicain vote).