Harris Campaign Rally in Savannah, Georgia, u.s.a – 29 Aug 2024
Mandatory Credit: Photo by Brian Cahn/ZUMA Press Wire/Shutterstock (14677120an)August 29, 2024 - Savannah, Georgia, U.S.A. - After a two-day bus tour through southern Georgia, Vice President KAMALA HARRIS holds a rally at the Enmarket ArenaHarris Campaign Rally in Savannah, Georgia, u.s.a - 29 Aug 2024/shutterstock_editorial_Harris_Campaign_Rally_in_Sava_14677120an//2408301421

Présidentielle américaine 2024 : les points-clés du programme de Kamala Harris 

Immigration, éducation, avortement, économie… Avant l’élection américaine du 5 novembre, tour d’horizon des principales mesures du programme de la candidate démocrate à la Maison-Blanche, Kamala Harris.
Camille Romano

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Economie

La vice-présidente veut, à l’instar de son concurrent républicain, mettre en place des réductions d’impôts à destination des classes moyennes et ouvrières. Son programme prévoit que 100 millions d’entre eux pourraient bénéficier de ces réductions d’impôts, grâce à deux programmes : le Child Tax Credit et le Earned Income Tax Credit. La démocrate veut aussi taxer les plus riches, avec plusieurs mesures : une « taxe minimum sur les milliardaires », multiplier par quatre la taxe sur le rachat d’action, ou encore un impôt à 28 % sur les plus-values à long terme pour les foyers aux revenus au-delà d’un million de dollars annuels.

Education

Kamala Harris met en avant son bilan aux côtés de Joe Biden, en mettant l’accent sur la réduction des dettes étudiantes,  et sur son action pour augmenter les aides fédérales pour les étudiants en difficultés financières. Pour la vice-présidente, une « éducation de qualité et abordable est la voie vers la classe moyenne » : elle promet ainsi de « renforcer l’enseignement public ».

Environnement

La candidate démocrate reste floue sur ses positions environnementales et se contente de vœux pieux sur son site. Ainsi, elle a évoqué pendant son discours d’investiture à la convention démocrate « la liberté de respirer un air propre, de boire de l’eau potable et de vivre libre de la pollution qui vient nourrir la crise climatique ». Elle met également en avant son rôle clé dans l’adoption du Inflation Reduction Act, un vaste plan en faveur de la transition énergétique, qu’elle qualifie de « plus large investissement dans l’action climatique de l’histoire ».

Kamala Harris a fait volte-face sur la question de la fracturation hydraulique. Alors qu’elle s’opposait précédemment à cette méthode controversée d’extraction du pétrole, elle a répété lors du débat du 10 septembre qu’elle n’interdirait pas le « fracking ». Un geste vers la Pennsylvanie, état pivot dont elle a cruellement besoin pour l’emporter, et où la fracturation hydraulique est largement répandue.

Immigration

Kamala Harris veut se montrer ferme sur la question de l’immigration, un des thèmes clés pour son concurrent Donald Trump. Elle croit à la « réforme d’un système migratoire cassé » grâce à des « solutions fermes, mais intelligentes » et veut ratifier une loi bi partisane sur la sécurité des frontières, qu’elle accuse Donald Trump d’avoir saboté « par intérêt politique ». Sur son site de campagne, elle insiste sur la nécessité d’une « réforme complète » du système, qui inclut une sécurité aux frontières « fortes » et un « chemin vers la citoyenneté qui se mérite ».

Société

Si Kamala Harris ne s’aventure pas à proposer d’interdire le port d’armes à feux, un sujet inflammable dans le pays, elle s’engage notamment à interdire « les armes d’assaut et les chargeurs à forte capacité » et à réclamer des vérifications des antécédents universels. Elle se prononce en faveur des lois dites « red flag laws », qui permettent de saisir les armes de personnes jugées dangereuses.

Le site de campagne de Kamala Harris met en avant son soutien aux communautés LGBTQI +, et s’engage à « toujours défendre la liberté d’aimer qui on le souhaite, ouvertement et avec fierté ». Elle veut faire adopter en tant que présidente le Equality Act, afin d’entériner des protections pour les communautés LGBTQI + sur l’accès à la santé, au logement et à l’éducation.

International

Kamala Harris met en avant son soutien à Israël et à son « droit de se défendre », tout en soulignant qu’avec Joe Biden, en tant que vice-présidente, elle tend à « en finir avec la guerre à Gaza »,  « ce qui demande qu’Israël soit sécurisé, les otages libérés, les souffrances à Gaza terminées et que les Palestiniens puissent réaliser leur droit à la dignité, la sécurité, la liberté et à l’autodétermination ».

La candidate démocrate a rappelé lors de son investiture le 23 août qu’elle ne « ferait pas ami ami avec des dictateurs et des tyrans », visant Kim Jong-Un, qui soutiendrait Donald Trump selon elle. Elle a également affirmé qu’en tant que présidente des Etats-Unis, elle « se tiendrait fermement aux côtés de l’Ukraine et des alliés de l’OTAN », alors que Donald Trump s’est montré depuis des années très critique de l’organisation de défense.

Santé

Une grande partie du programme de Kamala Harris sur la santé repose sur la baisse du coût de la santé, et notamment des médicaments : « En tant que présidente, elle accélère les négociations pour inclure plus de médicaments et des prix plus bas pour les Américains ». Elle tient à « renforcer » la Sécurité sociale et le programme Medicare (à destination des seniors), notamment en mettant à contribution les millionnaires et les milliardaires, via l’impôt. Mettant en avant son bilan de vice-présidente où elle a « aidé à annuler 7 milliards de dettes médicales pour 3 millions d’Américains », elle compte « travailler avec les Etats pour « annuler les dettes médicales pour encore plus d’Américains. »

Contrairement à Donald Trump, Kamala Harris tient une position très claire sur la question de l’avortement : elle « fait confiance aux femmes pour prendre les décisions à propos de leurs corps ». Elle met en lumière son combat depuis l’annulation de l’arrêt Roe vs Wade de la Cour Suprême pour « défendre les droits reproductifs et sauvegarder la vie privée des patients et des soignants. » Elle s’opposera en tant que présidente à une interdiction fédérale de l’avortement et s’engage à ratifier une loi pour « restaurer la liberté reproductive » dans le pays, « quand le Congrès la votera ».

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