Ressortissants français à bord du « Madleen » : « Ils sont maintenus dans un centre de détention qui n’est pas une prison », précise l’ambassadeur d’Israël en France

Sur les six membres d’équipage de nationalité française qui se trouvaient à bord du voilier humanitaire Madleen, arraisonné en début de semaine par Israël, deux sont déjà rentrés en France. Les quatre autres, parmi lesquels l’eurodéputée Rima Hassan, contestent le fait d’être entrés illégalement sur le territoire hébreu. « Le but est de les mettre dans un avion pour la France le plus vite possible », a fait savoir Joshua Zarka, ambassadeur d’Israël en France ce mercredi 11 juin, à l’occasion d’une audition au Sénat.
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Quatre militants français, qui se trouvaient à bord du Madleen, un bateau d’aide humanitaire à destination de Gaza intercepté par les autorités israéliennes, attendent une décision de justice pour être expulsés. Deux autres ont acceptés de rentré en France mardi, de leur propre chef. Ce voilier, dont l’épopée en direction de l’enclave palestinienne a été largement médiatisée, comptait 12 membres d’équipage, parmi lesquels la militante écologiste suédoise Greta Thunberg, également renvoyée à Stockholm mardi soir, et l’eurodéputée franco-palestinienne de gauche Rima Hassan, qui se trouve toujours sur place. Le bateau a été arraisonné par la marine israélienne lundi matin, à moins de 200 km des côtes gazaouis.

Auditionné ce mercredi 11 juin au Sénat sur la situation au Moyen Orient, Joshua Zarka, ambassadeur d’Israël en France, a précisé que les militants se trouvaient sous un statut équivalent à celui d’une OQTF en France (Obligation de quitter le territoire). « Notre but est de leur faire rencontrer un juge qui décidera s’ils peuvent être rapatriés vers la France immédiatement, ou s’ils peuvent rester en Israël légalement, par exemple en demandant le statut de réfugié. »

Mais actuellement, « leur statut est un statut d’immigré illégal ». « Ils sont maintenus dans un centre de détention qui n’est pas une prison, qui est fait pour ce genre de personne. Le but est de les mettre dans un avion pour la France le plus vite possible », a-t-il encore précisé.

Les militants français ont reçu la visite de diplomates français, a fait savoir Jean-Noël Barrot, le ministre des Affaires étrangères. « Deux d’entre eux ont accepté de signer les papiers les expulsant du territoire israélien et leur permettant de rentrer dans notre pays. Quatre l’ont refusé », a déclaré le ministre à la presse. Selon l’AFP, citant une avocate d’Adalah, ONG israélienne de défense des droits de la minorité arabe, les militants contestent le fait d’être entrés illégalement en Israël, raison pour laquelle ils ont refusé de signer le document d’expulsion que leur a été soumis les autorités.

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