« Si l’Ukraine perd, c’est l’Europe qui perd, Poutine ne s’arrêtera pas », affirme Claude Malhuret

Alors que l’Ukraine est de plus en plus affaiblie face à la Russie, Claude Malhuret, président du groupe “Les Indépendants” au Sénat, salue les réflexions d’Emmanuel Macron sur l’éventualité d’envoi de troupes au sol en Ukraine.
Henri Clavier

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« Je préfère le Macron qui réunit les pays démocratiques à Paris et qui dit que rien n’est exclu à celui qui dit qu’il ne faut pas humilier Poutine », tranche Claude Malhuret, proche d’Édouard Philippe. Pourtant, la semaine dernière, en affirmant qu’il faudrait sans doute envisager l’envoi de troupes au sol en Ukraine pour faire face à l’invasion russe, Emmanuel Macron s’est différencié de ses alliés, plus frileux sur la question. L’Allemagne avait rapidement indiqué, après les déclarations d’Emmanuel Macron, que cette option n’était pas envisageable. « Le chancelier Scholz ne se montre pas à la hauteur de la situation », tacle Claude Malhuret qui regrette, qu’après deux ans de guerre, l’Europe soit divisée sur la réponse à apporter à la Russie. « Si l’Ukraine perd, c’est l’Europe qui perd, Poutine ne s’arrêtera pas », martèle le sénateur de l’Allier.

 

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Alors que la défense américaine pourrait être compromise par une élection de Donald Trump, le sénateur plaide pour une prise de conscience européenne face à la menace russe qui pourrait s’attaquer aux pays baltes qui sont membres de l’Otan et de l’Union européenne. Le sénateur de l’Allier déplore les divisions qui traversent les opinions publiques européennes sur le soutien à apporter à l’Ukraine.

« Ce sont des dictateurs en puissance »

Interrogé sur les alternatives évoquées, notamment par Jean-Luc Mélenchon qui demande une conférence internationale sur les frontières européennes, Claude Malhuret balaye ces propositions. « Ça fait des décennies que nous avons, en France, la cinquième colonne, les collabos, les défaitistes, les pacifistes », affirme le sénateur de l’Allier, estimant que l’indécision ou la négociation fait le jeu de Vladimir Poutine. « Ce sont les caniches de Poutine, [ils] s’entendent parfaitement bien avec les dictateurs », affirme Claude Malhuret à propos de Marine Le Pen et de Jean-Luc Mélenchon. Concernant le leader de LFI, Claude Malhuret estime même qu’il « encense Poutine ».

“Ce sont des dictateurs en puissance”, martèle le président du groupe Les Indépendants au Sénat. Ce dernier cite également la réaction de Marine Le Pen à la mort de l’opposant russe Alexeï Navalny. La cheffe du parti à la flamme avait en effet qualifié la mort de l’opposant de “tâche pour la démocratie russe”. Un révélateur, selon Claude Malhuret, de la proximité de Marine Le Pen avec la Russie de Poutine et de sa conception de la démocratie.  Pour le président du groupe “Les Indépendants”, ces forces politiques empêchent d’exprimer un soutien plus franc à l’Ukraine alors que les pays européens n’ont pas été en mesure d’honorer leurs promesses en termes de livraison de matériel militaire à l’Ukraine.

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