Le cabinet de sécurité israélien a donné, ce vendredi 17 janvier, son feu vert à l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas dans la bande de Gaza. Un conseil des ministres doit encore se réunir dans la journée pour donner son accord final, qui ne semble pas faire de doute malgré l’opposition de ministres d’extrême droite.
« Après avoir examiné tous les aspects politiques, sécuritaires et humanitaires de l’accord proposé et considérant que celui-ci soutient la réalisation des objectifs de guerre », le cabinet de sécurité « a recommandé au gouvernement d’approuver ce projet », a indiqué le bureau du Premier ministre, Benjamin Netanyahou, dans un communiqué.
Deux Franco-israéliens parmi les otages libérables dimanche
L’accord, destiné à mettre fin à plus de 15 mois de guerre, se décompose en plusieurs phases. Dans les six premières semaines après sa signature, il prévoit la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël. La fin définitive de la guerre, un « cessez-le-feu total » selon les mots du président américain Joe Biden, sera négociée durant cette première phase.
Les premières libérations d’otages devraient avoir lieu dimanche, a annoncé le gouvernement israélien, les familles des otages ont été informées et des préparatifs sont en cours pour les accueillir. Selon deux sources proches du Hamas, citées par l’AFP, le premier groupe libéré devrait notamment être composé de trois femmes israéliennes. La première phase de la trêve comprend aussi le retrait israélien des zones densément peuplées de la bande de Gaza et une augmentation de l’aide humanitaire.
Emmanuel Macron a également annoncé, ce 17 janvier, que deux Franco-israéliens – Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans – figuraient dans la liste des 33 otages libérables. Tous deux avaient été enlevés dans le kibboutz Nir Oz, avec plusieurs de leurs enfants, libérés lors de la première trêve en novembre 2023. « Il y a des sentiments mitigés, d’un côté de la joie, mêlée à un stress horrible avant de savoir que ça va vraiment se passer », confiait mercredi Ifat Kalderon, la cousine d’Ofer Kalderon, auprès de l’AFP.
« Une fin définitive de la guerre » négociée dans un second temps
La deuxième phase doit permettre la libération des derniers otages, avant la troisième et dernière étape consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité. Pendant la première phase seront négociées les modalités de la seconde phase, à savoir « une fin définitive de la guerre », selon le Premier ministre du Qatar, Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani.
Malgré l’annonce de l’accord dès ce 15 janvier, l’armée israélienne a poursuivi ses frappes aériennes sur le territoire palestinien. Celles-ci ont fait plus de cent morts depuis mercredi selon les secours sur place, indique l’AFP. Un bilan qui s’ajoute aux plus de 46 000 victimes, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas jugées fiables par l’ONU, tuées dans la campagne militaire israélienne en représailles de l’attaque meurtrière de l’organisation terroriste sur son sol le 7 octobre 2023.
(Avec AFP)