Le texte de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, finalisé le 6 décembre, a été dévoilé cette semaine par la Commission européenne. Il prévoit une réduction drastique, voire la suppression des droits de douanes sur des quotas de produits fabriqués de part et d’autre de l’Atlantique. La France continue de s’opposer à ce texte, alors que les volumes de denrées agricoles concernés soulèvent l’inquiétude de nombreuses filières.
Ukraine : « Envoyer des troupes, c’est le risque d’un engrenage militaire dont on ne connait pas l’issue », estime Marion Maréchal
Par Romain David
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Durant le premier débat pour les élections européennes, le 14 mars, Marion Maréchal, tête de liste Reconquête !, avait réservé une large partie de son temps de parole à l’immigration, son thème de prédilection, se faisant plus discrète sur les autres sujets abordés au fil de la soirée. Invitée ce vendredi 22 mars de l’émission « Extra local » sur Public Sénat, la candidate a évoqué son positionnement sur l’Ukraine et les limites qui, selon elle, doivent être fixées dans le soutien apporté à Kiev.
« Depuis le début je souhaite la victoire de l’Ukraine, il est légitime qu’elle puisse défendre sa souveraineté et ses territoires envahis dans le respect du droit international. Pour ce faire, je considère que la France comme l’Europe peut apporter un soutien humanitaire, logistique et financier, mais je considère qu’il y a des lignes rouges aussi », explique-t-elle. Parmi elles : l’envoi de troupes au sol, une hypothèse régulièrement évoquée par Emmanuel Macron ces dernières semaines, mais qui a laissé dubitatifs les autres dirigeants européens.
« Là ou Macron voulait jouer au chef de guerre, il n’a fait qu’affaiblir la voie de la France et affaiblir l’Europe en prouvant à Vladimir Poutine que nous étions les seuls à vouloir envoyer des troupes », épingle Marion Maréchal. « Envoyer des troupes là-bas, c’est évidemment le risque d’un engrenage militaire dont on ne connaît pas l’issue, vis-à-vis d’une puissance nucléaire », pointe l’ancienne députée du Vaucluse, qui rappelle notamment « les propos extrêmement belliqueux du vice-président de la Douma ».
Dans un entretien accordé à BFM TV et diffusé jeudi, Piotr Tolstoï, vice-président de la Douma, la chambre basse du parlement russe, a évoqué la possibilité d’une bombe nucléaire russe sur Paris. « On calcule », a-t-il lâché au journaliste qui l’interrogeait sur cette éventualité.
« Si on part en guerre, il faut être capable de la gagner »
« Est-ce que tout le monde est prêt à assumer de se prendre sur la tête un missile russe pour une guerre qui n’est pas la nôtre ? », raille la candidate Reconquête !. « Vouloir la victoire de l’Ukraine ne doit pas impliquer de faire la guerre à la place de l’Ukraine », insiste-t-elle.
« Je m’amuse beaucoup de voir tous les plus bellicistes, une partie des LR, la gauche de Monsieur Glucksmann… être très offensifs dans l’envoi potentiel de troupes et l’intégration de la France dans cette guerre, alors qu’ils sont les mêmes à avoir, pendant des décennies, désarmé la France et affaibli l’armée française », poursuit la nièce de Marine Le Pen.
« Si on part en guerre, il faut être capable de la gagner. La France produit à peu près 2 000 obus par mois quand l’Ukraine en consomme 60 000 par mois. Nous avons 200 chars en France… dix sont détruits chaque jour en Ukraine », a-t-elle encore pointé.
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