Election 2024 Trump
Republican presidential candidate former President Donald Trump arrives to speak at a primary election night party in Nashua, N.H., Tuesday, Jan. 23, 2024. (AP Photo/Matt Rourke)/NHMR354/24024124130333//2401240430

Victoire de Trump à la primaire du New Hampshire: « Je ne vois pas comment il pourrait ne pas être le candidat républicain »

Avec 55% des voix, contre 44 pour Nikki Haley, sa seule opposante, dans la deuxième étape de la primaire républicaine dans le New Hampshire, Donald Trump pave peu à peu son chemin vers l’investiture en vue de la présidentielle américaine. Une victoire teintée d’enseignements pour la suite de la course selon Nicole Bacharan, historienne et politologue spécialiste des Etats-Unis.
Matias Arraez

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Donald Trump a remporté mardi 23 janvier la deuxième manche de la course à l’investiture républicaine. Une victoire moins nette qu’espérée par le camp trumpiste ?

 

Il a quand même gagné confortablement mais il était furieux. C’était visible. Furieux, c’est un peu son mode de fonctionnement naturel, mais Nikki Haley a quand même fait un bon score. Ils ont quelque onze points d’écart mais on s’attendait à ce qu’elle fasse moins de 40 %, donc elle a fait un bon score. Je ne vois pas pour elle la possibilité de gagner dans les primaires suivantes mais en tout cas, en dehors de la victoire tout à fait réelle de Trump, ce qui est apparu c’est quand même la faiblesse de Trump auprès des indépendants. Puisque dans le New Hampshire, les indépendants affiliés à aucun parti ne pouvaient voter. Faiblesse de Trump également auprès des Républicains modérés, donc ça, ce n’est pas des bons signes pour lui pour le mois de novembre (ndlr : pour l’élection présidentielle). Mais à l’heure actuelle, je ne vois pas comment il pourrait ne pas être le candidat républicain.

 

Le bon score de son adversaire, Nikki Haley, lui permet de se maintenir. Peut-elle être un caillou dans la chaussure de l’ancien président américain ?

 

C’est clairement son objectif. La prochaine étape importante, c’est la Caroline du Sud, le 24 février. C’est son Etat d’origine, elle y est née, y a grandi et elle y a été gouverneure. Pour autant, ça reste un Etat très difficile pour elle. C’est un Etat républicain conservateur. Je crois que la stratégie de Nikki Haley est de se maintenir au moins jusqu’en Caroline du Sud, peut-être jusqu’au Super Tuesday du 5 mars. Ce qui obligerait Trump, et ça le met en rage, à dépenser de l’argent pour la campagne des primaires, alors qu’il aimerait bien diriger déjà ses fonds vers la campagne finale. Puis j’imagine que Nikki Haley se dit que la route de Donald Trump va être très compliquée par toutes les affaires judiciaires, et que si à un moment X ou Y, il ne peut pas être candidat, elle pourrait avoir le profil d’une alternative crédible.

 

Selon toute vraisemblance, on se dirige vers un match retour de l’élection de 2020. Un remake rejeté par une grande partie des Américains…

 

Il y a 70 % des Américains, tous camps confondus, qui n’ont pas envie de revoir ce match, qui considèrent qu’on a déjà joué la partie, que ces deux messieurs sont trop vieux. Pour les jeunes électeurs qui vont voter pour la première fois, ces deux-là ont l’âge de leurs arrière-grands-pères. Donc ça, c’est le seul point d’accord dans ce pays et ce qui pourrait aller avec, c’est une très forte abstention.

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