100.000 signatures pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne
Une pétition réclamant le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne a recueilli plus de 100.000 signatures et a été...

100.000 signatures pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne

Une pétition réclamant le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne a recueilli plus de 100.000 signatures et a été...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Une pétition réclamant le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne a recueilli plus de 100.000 signatures et a été présentée mardi au président du département, qui va examiner les suites à donner aux revendications de l'association Bretagne réunie.

"Nous ne pouvons pas ignorer une démarche d'une telle ampleur et je prends acte de la mobilisation citoyenne qui s'exprime à travers cette pétition", a déclaré dans un communiqué le président du département Philippe après avoir reçu des représentants de Bretagne réunie.

Cette association explique avoir réuni sur papier des signatures qui représentent 10% du corps électoral de Loire-Atlantique. Elle a mobilisé pour ce faire des centaines de bénévoles depuis les élections présidentielle et législatives de 2017 afin de démarcher quelque 150.000 personnes dans la rue ou lors d'événements sportifs et culturels.

La pétition a été lancée selon le droit d'option, un dispositif effectif jusqu'au 1er mars 2019 qui permet à un département de changer de région.

Le seuil des 10% contraint désormais le conseil départemental à inscrire à l'ordre du jour de sa prochaine session la possibilité d'organiser une consultation de la population par référendum.

Le conseil départemental a cependant toute liberté de décider de ne pas organiser cette consultation, et même si elle avait lieu et si la population se prononçait favorablement, il faudrait encore que les assemblées des trois entités concernées (département de Loire-Atlantique, région Pays de la Loire et région Bretagne) votent à la majorité des trois cinquièmes pour que le rattachement soit effectif.

"C'est la seule solution qui existe au niveau légal", a toutefois fait valoir Romain Bily, secrétaire général de Bretagne réunie.

Il reconnaît que la requête revient à "demander à la région Pays de la Loire de scier la branche sur laquelle elle est assise" car la Loire-Atlantique est son département le "plus riche économiquement, le plus peuplé".

Mais M. Bily estime que si un "oui" l'emportait en cas de consultation, l'Assemblée nationale et le Sénat interviendraient en faveur du rattachement.

"La Bretagne a gardé ses frontières pendant 1.200 ans", a-t-il affirmé à l'AFP. Selon lui, l'appartenance de la Loire-Atlantique à la Bretagne "est tellement une évidence, que pour nous c'est une blessure qu'on ressent d'entendre dire +non, tu n'es pas Breton+".

La Loire-Atlantique a été séparée de la Bretagne en 1941 par décret du gouvernement de Vichy.

Plus d'un millier de personnes avaient manifesté à Nantes fin septembre à l'appel de la Coordination Démocratique de Bretagne, qui regroupe plusieurs associations mais dont ne fait pas partie Bretagne réunie. Elles réclament pour leur part l'organisation d'un référendum auto-organisé pour la "réunification de la Bretagne".

Partager cet article

Dans la même thématique

100.000 signatures pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne
4min

Politique

Budget : « Nous avons tout à fait matière à trouver le compromis », estime la ministre de l’Action et des Comptes publics

Adopté sans surprise par les sénateurs, le projet de loi de finances éveille malgré tout des crispations au sein de la Chambre haute, le chiffre du déficit avoisinant désormais les 5,3% du PIB, loin de la volonté de la majorité sénatoriale de le contenir à 4,7%. La pression s’accroit et se déporte désormais sur la commission mixte paritaire qui se tiendra les 19 et 20 décembre.

Le

100.000 signatures pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne
2min

Politique

Déficit à 5,3 % : « Ce n’est pas la conséquence du vote du Sénat », assure Mathieu Darnaud

Le Sénat a adopté, sans surprise, le projet de loi de finances pour 2026 avec187 voix pour et 109 contre. Une trentaine de sénateurs LR et du groupe centriste se sont abstenus. Le vote est toutefois moins large que prévu, peut-être en raison du chiffrage du gouvernement d’un déficit public pour 2026 porté à 5,3 %, contre 4,7 % espéré dans la copie initiale. Le président du groupe LR du Sénat, Mathieu Darnaud rejette toute responsabilité et renvoie la balle aux députés.

Le

100.000 signatures pour le rattachement de la Loire-Atlantique à la Bretagne
2min

Politique

Budget : pour le centriste Hervé Marseille, la commission mixte paritaire « ne sera pas facile »

Après son adoption au Sénat avec 187 voix pour, et 109 contre, le projet de loi de finances va pouvoir poursuivre son parcours législatif en commission mixte paritaire vendredi. Pendant deux jours, sept députés et sept sénateurs tenteront de parvenir à un texte de compromis, pour faire atterrir le budget avant le 31 décembre. La tâche s’annonce complexe, même pour les plus optimistes.

Le