1er mai à Paris: CGT et Solidaires incriminent le gouvernement, qui défend « l’ordre républicain »
La CGT et Solidaires ont vivement critiqué le dispositif sécuritaire mis en place mercredi à Paris pour répondre aux violences...

1er mai à Paris: CGT et Solidaires incriminent le gouvernement, qui défend « l’ordre républicain »

La CGT et Solidaires ont vivement critiqué le dispositif sécuritaire mis en place mercredi à Paris pour répondre aux violences...
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La CGT et Solidaires ont vivement critiqué le dispositif sécuritaire mis en place mercredi à Paris pour répondre aux violences des radicaux lors de la manifestation syndicale du 1er mai, incriminant le préfet de police qui a invoqué la nécessité de protéger "l'ordre républicain" contre des "casseurs violents".

Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a été contraint de quitter le cortège de tête avant le départ de la manifestation après avoir été pris à partie par des radicaux.

Il est revenu dans le cortège par la suite, en s'en prenant au ministre de l'Intérieur et aux forces de l'ordre.

"La police a chargé la CGT, une CGT bien identifiée, fait grave. Pour un ministre de l'Intérieur qui nous avait dit +je maîtrise la situation, j'ai changé le préfet, vous allez voir ce que vous allez voir+, eh bien, on a vu", a-t-il dit aux médias, une fois revenu dans le cortège de tête, visiblement très énervé.

"Il y a un problème et avec le préfet et avec M. Castaner", a-t-il ajouté.

"Des coups (ont été) portés à des camarades de la CGT bien identifiés" par des forces de l'ordre, a-t-il assuré sur France Info en fin de journée.

M. Castaner lui a adressé "un message", a-t-il ajouté. "Il me demandait si j'allais bien, comme s'il s'inquiétait de ma santé" et le secrétaire général ne lui a "rien" répondu, prévoyant plutôt de "lui écrire".

Plus tôt, la CGT avait dénoncé dans un communiqué "une répression inouïe et sans discernement" de la part des forces de l'ordre, en réponse aux "actes de violence de certains".

- 'Suicidez-vous' -

Eric Beynel, porte-parole de Solidaires, a accusé de son côté la police d'avoir "essayé de voler" le 1er mai aux organisations syndicales. "On n'a pas arrêté d'être harcelés par les forces de l'ordre. J'ai dû répondre à une interview avec un masque à cause des gaz lacrymogènes" juste avant le départ de la manifestation parisienne, a-t-il raconté à l'AFP par téléphone.

"La CGT n'a jamais été la cible des policiers et gendarmes qui ont assuré leur mission avec détermination face à des casseurs violents", a assuré de son côté la préfecture de police dans un communiqué posté sur Twitter. "Les forces de l'ordre ont pour mission de faire respecter l'ordre républicain, qui permet à chacun d'exprimer ses opinions en toute sécurité", a encore observé la même source.

"Le patron de la CGT, au lieu de s'attaquer injustement à nos collègues, ferait mieux de les défendre, de les soutenir et surtout les remercier de l'avoir protégé! Et ce n'est pas son service d'ordre dépassé qui pourra nous contredire! N'en déplaise à celui-ci, les policiers ont fait leur travail avec professionnalisme", a réagi de son côté un porte-parole du syndicat Alliance.

Un policier a été blessé au visage et hospitalisé, selon la préfecture de police.

Des manifestants ont en outre de nouveau scandé "Suicidez-vous" à l'adresse de forces de l'ordre.

Alors que la manifestation parisienne touchait à sa fin et qu'éclataient de nouveaux incidents, Force ouvrière (FO) a réagi à son tour, condamnant dans un communiqué "l'enchaînement de la violence dans le cadre de la manifestation syndicale à Paris, dont ont été victimes certains de ses militants en tête du cortège".

"Attention de ne pas dénaturer le sens de cette journée", avait averti le matin Philippe Martinez sur France Inter, déplorant la répétition des violences en marge des manifestations depuis 2016.

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