2022: Le Pen opposée à une primaire mais d’accord pour travailler avec Dupont-Aignan
Marine Le Pen a opposé mardi une fin de non-recevoir à la proposition de Nicolas Dupont-Aignan d'organiser une primaire à la...

2022: Le Pen opposée à une primaire mais d’accord pour travailler avec Dupont-Aignan

Marine Le Pen a opposé mardi une fin de non-recevoir à la proposition de Nicolas Dupont-Aignan d'organiser une primaire à la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Marine Le Pen a opposé mardi une fin de non-recevoir à la proposition de Nicolas Dupont-Aignan d'organiser une primaire à la droite de la droite en vue de la présidentielle, tout en souhaitant "travailler ensemble" en vue de cette échéance.

Le président de Debout la France, qui avait rallié Marine Le Pen au second tour de la présidentielle en 2017, "avait dit sur les primaires il y a deux ans ce que je pense moi-même en réalité: la primaire c'est le premier tour de l'élection présidentielle", a fait valoir sur Radio Classique la présidente du Rassemblement national, qui s'est dite "étonnée du revirement" de son ancien allié sur ce sujet.

M. Dupont-Aignan "avait aussi dit que la primaire c'est un dîner de cons donc je suis un peu dubitative sur l'invitation", a ajouté en riant Mme Le Pen, qui doit déjeuner mardi midi avec M. Dupont-Aignan.

"Il faut être sérieux, on n'est pas dans un jeu de téléréalité. Nous sommes dans la préparation d'une élection qui est fondamentale (...). Commençons à travailler ensemble avec ceux qui ont envie de participer à cela", a poursuivi la finaliste de la présidentielle 2017. "Il faut qu'on commence à travailler le fond ensemble, commencer à rassembler aujourd'hui".

Pour Marine Le Pen, "la primaire a démontré qu'elle était une arme de destruction massive des forces politiques. Ceux qui ont organisé des primaires ont disparu de l'élection présidentielle" en 2017.

En outre, "la primaire ce n'est pas dans l'ADN de Nicolas Dupont-Aignan puisque ce n'est pas du tout la vision gaullienne des institutions", a-t-elle souligné.

Nicolas Dupont-Aignan a appelé lundi à l'organisation en 2021 d'une "grande primaire" dans le camp de la droite conservatrice, souverainiste et de l'extrême droite, considérant que "personne ne pourra gagner seul" et qu'un nouveau duel entre Mme Le Pen et M. Macron "ne ferait que favoriser la réélection d'Emmanuel Macron".

Interrogé mardi après-midi dans les couloirs de l'Assemblée nationale, le député de l'Essonne a souhaité "laisser le temps au temps".

"Plus la base des électeurs républicains et patriotes demanderont à avoir la parole et à voter, plus Marine Le Pen à terme comprendra l’intérêt même de cette primaire (...). Je me doutais bien qu’au départ cette idée d’un appel au peuple pour départager le meilleur candidat ne plairait pas, mais c'est un long chemin. Cette idée va faire son chemin", a-t-il estimé.

A propos de Ségolène Royal, ancienne candidate socialiste à la présidentielle de 2007, qui vient de créer une association politique pour construire "une troisième voie entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen", Mme Le Pen a estimé que le fait que Mme Royal a "été au second tour de l'élection présidentielle (...) mérite de la regarder au moins avec sérieux" mais qu'elle doutait "qu'elle ait derrière elle un mouvement politique qui la porte dans ses espérances".

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01217179_000043
7min

Politique

Conflit entre Israël et l’Iran : quel rôle peut jouer la France ?

Depuis les premières frappes israéliennes sur les sites nucléaires iraniens, la France a reconnu le droit d’Israël à se défendre. Dans un contexte de dégradation des relations diplomatiques entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou, la France n’a, toutefois pas encore, participer aux opérations de défense de l’Etat hébreu.

Le

2022: Le Pen opposée à une primaire mais d’accord pour travailler avec Dupont-Aignan
3min

Politique

Congrès du PS : « le Parti socialiste devrait prendre ses distances » avec les propos de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon, estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le député (LFI) et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale a réagi à la déclaration de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon lors du Congrès du PS, le traitant de « salopard antisémite ». Éric Coquerel et la France insoumise demandent au Parti socialiste de « prendre ses distances » avec cette déclaration.

Le

2022: Le Pen opposée à une primaire mais d’accord pour travailler avec Dupont-Aignan
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le