2e tour: Fillon appelle à ne pas « se jeter dans le vide »

2e tour: Fillon appelle à ne pas « se jeter dans le vide »

François Fillon a affirmé mardi que "ce n'est pas parce que la France est malade qu'il faut se jeter dans le vide", mettant de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

François Fillon a affirmé mardi que "ce n'est pas parce que la France est malade qu'il faut se jeter dans le vide", mettant de nouveau en garde contre le programme économique du Front national.

"Il est alarmant de voir notre société et plus d’un électeur sur deux, prêts à consentir aux solutions les plus extrêmes", a affirmé l'ancien Premier ministre et candidat malheureux du premier tour, lors d'un "discours de remerciements aux parlementaires" qui ont soutenu sa campagne, prononcé à Paris devant une centaine de personnes.

"C’est le signe que notre pays est malade de son déclin – ce terme de déclin qu’on me reprochait autrefois prend tout son sens aujourd’hui - mais ça n’est pas parce que la France va mal qu’il faut se jeter dans le vide", a-t-il averti.

"Je l’ai dit et je le redis: le programme économique du Front national appauvrirait la Nation de façon irrémédiable, la violence idéologique de ce parti diviserait les Français, son hostilité obsessionnelle à l’égard de l’Europe nous isolerait", a-t-il ajouté.

Aussi demande-t-il aux électeurs de sa famille politique de "faire preuve de bon sens". "Je sais leur amertume, leur colère - je la ressens aussi ! - mais notre devoir est de penser d’abord à l’avenir de notre pays. L’avenir, c’est d’éviter de voir la France présider par l’extrémisme", a-t-il affirmé.

L'ancien chef de gouvernement demande également aux élus LR de "rester unis" pour les législatives. "Ne laissez à personne le monopole de la vraie modernisation nationale, ne laissez pas tomber la passion de la liberté, ne laissez pas s’abîmer l’amour de la France. La droite et le centre incarnent des valeurs et des idéaux qui ont du sens. Défendez-les", a-t-il lancé.

"Il faut se battre pour des convictions plutôt que pour des places isolées sur un strapontin", a-t-il également affirmé, faisant allusion aux élus LR tentés de rejoindre les rangs d'Emmanuel Macron.

M. Fillon souhaite la poursuite de "l'activité de Force républicaine", le micro-parti qu'il a fondé, mais sans lui. "Je me retire, je redeviens un militant parmi les militants", a-t-il réaffirmé.

L'ex-candidat à la présidentielle avait affirmé le 24 avril, au lendemain de sa défaite au premier tour, qu'il n'avait "plus la légitimité pour mener" le "combat" des législatives. La veille au soir, il avait indiqué qu'il voterait pour M. Macron le 7 mai.

Dans la même thématique

2e tour: Fillon appelle à ne pas « se jeter dans le vide »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

2e tour: Fillon appelle à ne pas « se jeter dans le vide »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le