Après un discours particulièrement scruté à la Sorbonne, Emmanuel Macron a répété sa volonté « d’ouvrir le débat » sur la mutualisation des armes nucléaires françaises avec les autres Etats de l’Union européenne. Si le président de la République est resté flou sur ses propositions, ces déclarations ont suscité un rejet quasi unanime au sein de la classe politique française.
3e confinement : « On prendra nos décisions sur la base de données scientifiques » répond Marc Fesneau
Par Public Sénat
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Le Premier ministre a échangé ce lundi matin avec les présidents de groupes parlementaires. Il leur a confirmé que le Parlement sera amené à se prononcer sur une prorogation de l’état d’urgence sanitaire du 16 février au 1er juin (relire notre article). Le projet de loi va arriver rapidement dans les deux assemblées. A quoi faut-il s’attendre désormais ? Invité d’Audition publique, sur les chaînes parlementaires, le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau, a expliqué ce 11 janvier que le variant du covid-19 identifié au Royaume-Uni, « très contagieux », avait fait naître une « inquiétude doublée ».
Il a annoncé que les résultats du séquençage génétique réalisé sur des tests de la semaine dernière, afin d’estimer le niveau de circulation du variant britannique, seraient connus entre « ce soir et jeudi ». Est-ce que façon de préparer le pays un nouveau confinement ? « On n’a rien à préparer. Ce qu’on a à préparer c’est à faire face à ce virus qui se joue de nous », a assuré le ministre. « Et le Premier ministre annoncera éventuellement les mesures complémentaires qu’il faudra prendre », a-t-il enchaîné, en référence à la conférence de presse du 14 janvier. Et de marteler que le gouvernement prendra ses « décisions sur la base de données scientifiques ».
Prorogation de l’état d’urgence : « la raison devrait l’emporter »
Pour le ministre des Relations avec le Parlement, ce nouveau projet de loi prorogeant l’état d’urgence sanitaire, et donc la possibilité de réactiver un confinement, ne devrait pas poser de problème au Parlement, contrairement à un autre projet de loi, qui avait provoqué un tollé en décembre chez les oppositions. Ce dernier prévoyait de garantir un cadre pérenne pour les futures crises sanitaires. Face à une simple prorogation, « J’ai le sentiment que la raison devrait l’emporter », s’est rassuré Marc Fesneau. Et d’ajouter : « Je me vois mal, nous gouvernement et même d’autres, aller devant les Français pour leur dire qu’on n’a plus d’outils pour lutter contre la pandémie. »
Interrogé sur le rythme de la campagne vaccinale et les critiques qui en découlent, le ministre a fait de la stabilité, le maître mot. « On voit bien qu’il y a une accélération, en même temps on est dans les temps qui sont imposés par l’ordre qu’on a choisi […] On a déterminé une stratégie, on ne change pas de stratégie en cours de route », a-t-il répondu.