« 40 millions d’automobilistes » : « Non, on ne pliera pas. Les radars ne seront pas confiés à des sociétés privées »

« 40 millions d’automobilistes » : « Non, on ne pliera pas. Les radars ne seront pas confiés à des sociétés privées »

Invité de l’émission « On va plus loin », Pierre Chasseray, délégué général de l’association « 40 millions d’automobilistes » dénonce l’externalisation des contrôles de vitesse.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Après l’annonce du gouvernement de confier à une société privée la gestion des contrôles de vitesse routiers, Gérard Collomb, le ministre de l’intérieur, a confirmé lundi sur notre antenne qu’une première expérimentation sera réalisée en Normandie, avant que le dispositif ne soit étendu dans d’autres régions.

Une mesure qui scandalise le délégué général de l’association « 40 millions d’automobilistes », Pierre Chasseray, totalement opposé : « Le débat va largement au-delà de savoir si on est pour ou contre les radars…le sujet ici c’est de savoir si, en notre âme et conscience, on est d’accord pour confier à des sociétés privées la gestion des radars automatiques mobiles…avec des sociétés privées qui n’auront même pas la compétence de pouvoir vous interpeller sur la route. C'est-à-dire que même si on croise un fou furieux sur la route, les sociétés privées n’ont pas de pouvoir d’intervention. Elles vont le prendre en photo et trois semaines après, elles lui enverront un PV…Mais qu’est-ce qu’on aura changé à la sécurité routière ? Rien ».

Face aux craintes, le gouvernement a assuré que la société privée qui sera en charge de ce projet ne sera pas rémunérée en fonction du nombre de PV effectués, mais Pierre Chasseray reste dubitatif : « La société qui remportera l’appel d’offres voudra, au prochain contrat, à la prochaine signature, montrer à l’État qu’elle aura rapporté beaucoup d’argent, ce qui lui permettra d’avoir un contrat renégocié à la hausse. On ne pourra pas en vouloir à une société de faire de l’argent, quand même ».

 

Sur le plateau d’ « On va plus loin », le délégué général de l’association « 40 millions d’automobilistes » interpelle Emmanuel Macron : « C’est un appel au président de la République que je lance ici…il joue sur sa cote de popularité…qu’il regarde un peu l’opinion publique. Lorsque vous avez près de 100% des Français qui sont opposés à une mesure, on n’a pas 100% d’abrutis en France. Ça veut quand même dire qu’il faut revoir sa copie. Donc non, on ne pliera pas. Et oui, les radars ne seront pas confiés à des sociétés privées ». Reste à savoir comment cette association pourra enrayer la machine.

OVPL interview en intégral de Pierre Chasseray, délégué général de l’association « 40 millions d’automobilistes » venu parler des radars privés
08:00

Interview en intégral de Pierre Chasseray

Dans la même thématique

« 40 millions d’automobilistes » : « Non, on ne pliera pas. Les radars ne seront pas confiés à des sociétés privées »
3min

Société

Affaire Bétharram : « Nous avons besoin de briser le silence », demande Sarah El Haïry

Accusé par la gauche d’avoir minimisé sa connaissance des faits de l’affaire Bétharram, François Bayrou sera auditionné le 14 mai à l’Assemblée nationale par la commission d’enquête parlementaire sur « les modalités du contrôle par l’État des violences dans les établissements scolaires ». « Les violences sexuelles, en particulier sous institution, sont encore sous le poids du silence profond », déplore Sarah El Haïry, Haute-commissaire à l’Enfance, invitée sur Public Sénat ce mercredi 30 avril.

Le

Dans le budget 2025, le gouvernement prévoit de réduire les moyens alloués à MaPrimeRénov, une aide de l’Etat destinée aux travaux de rénovation thermique des logements.
3min

Société

Logement : une proposition de loi communiste pour encadrer le prix du foncier

Pour répondre à la crise du logement, le groupe communiste du Sénat propose d’encadrer les prix du foncier, afin de favoriser la construction de logements sociaux et l’accession à la propriété. Le dispositif serait calqué sur l’encadrement des loyers, déjà en vigueur dans une dizaine de métropoles.

Le