49.3 : Valérie Rabault n’est « pas d’accord » avec la motion de censure de la droite

49.3 : Valérie Rabault n’est « pas d’accord » avec la motion de censure de la droite

Après la décision du Premier ministre d’enclencher le 49.3 pour passer en force le texte de la réforme des retraites à l’Assemblée, les députés d’opposition ont déposé deux motions de censure. Mais la présidente du groupe socialiste ne compte pas voter celle des Républicains.
Public Sénat

Par Océane Blanchard

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le gouvernement affronte aujourd’hui deux motions de censure de chaque côté de l’échiquier politique : l’une des Républicains, l’autre par les groupes de gauche PS, PCF et LFI. Une réponse au choix de l’exécutif de recourir à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, qui permet de passer outre le vote de l’Assemblée sur un texte.

« C’est la première fois qu'un gouvernement déclenche un 49.3 alors qu'il a la majorité. S'il le fait c'est pour faire taire l'opposition, et c'est très grave » déclare Valérie Rabault, présidente du groupe socialiste à l’Assemblée nationale. En outre, « il le fait sur un sujet qui concerne tous les Français, les retraites » s’insurge la députée du Tarn et Garonne.

 Malgré le tollé provoqué chez les parlementaires et le recours aux motions de censure, l’adoption de ces deux motions reste peu probable : il faudrait rassembler une majorité de 289 voix pour faire chuter le gouvernement. LR compte 104 députés, et la gauche 63 : un total qui ne suffira pas.

« Est-ce qu'on a sollicité des députés LREM ? La réponse est non. Est-ce qu'ils sont appelés à voter notre motion de censure ? La réponse est oui » déclare Valérie Rabault. Après deux démissions de députés LREM hier, la présidente du groupe socialiste note que « ça commence à tanguer, sur la méthode comme sur le fond ». Mais elle affirme par ailleurs qu’elle ne votera pas la motion de censure déposée par Les Républicains. « Elle demande que l'âge légal de départ à la retraite soit allongé. Je ne suis pas d'accord avec ça. »

L’examen du texte des retraites va poursuivre son difficile chemin parlementaire. Bientôt prévu au Sénat, le président Gérard Larcher a demandé au gouvernement de décaler l’examen pour attendre les conclusions de la conférence de financement. « Faire une réforme des retraites sans financement, c'est un non-sens absolu. Gérard Larcher a parfaitement raison » conclut Valérie Rabault.

Dans la même thématique

PARIS: MEDEF, Audition des principales tetes de liste aux prochaines elections europeennes
7min

Politique

Sondages sur les européennes : Bardella caracole en tête, Glucksmann talonne Hayer

A un peu plus d’un mois des élections européennes, le dernier sondage réalisé par l’institut Harris-Interactive et Toluna pour M6, Challenges et RTL, confirme les tendances de ces dernières semaines. Loin devant, la liste du Rassemblement National (31%) écrase la concurrence, plus du double devant la majorité présidentielle (15%), qui voit son avance sur la liste socialiste (14%), fondre comme neige au soleil.

Le

Au sein de la droite sénatoriale, de plus en plus de sénateurs tentés par le parti Horizons
8min

Politique

Au sein de la droite sénatoriale, de plus en plus de sénateurs tentés par le parti Horizons

Le président de la commission de l’aménagement du territoire, Jean-François Longeot, rejoint Horizons, tout en restant dans son groupe de l’Union centriste. Pour les membres du parti d’Edouard Philippe, il ne fait aucun doute que d’autres l’imiteront après les européennes. Des membres du groupe LR confirment que certains collègues « se posent des questions ».

Le

49.3 : Valérie Rabault n’est « pas d’accord » avec la motion de censure de la droite
6min

Politique

Européennes 2024 : quelles sont les principales mesures du programme de Valérie Hayer ?

Valérie Hayer présentait, ce lundi, 48 propositions de son programme pour que « l’Europe ne meure pas ». Parmi les mesures mises en évidence, un « Plan Europe 2030 », destiné à compléter le Pacte vert, un investissement 100 milliards pour le réarmement de l’UE, l’inscription du droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux ou encore une hausse des moyens de Frontex.

Le