51 ans après, Estrosi et Marcangeli demandent « toute la lumière » sur le crash Ajaccio-Nice
Les maires de Nice et d'Ajaccio demandent, dans une lettre commune transmise à l'AFP et au nom des familles des victimes, "toute...

51 ans après, Estrosi et Marcangeli demandent « toute la lumière » sur le crash Ajaccio-Nice

Les maires de Nice et d'Ajaccio demandent, dans une lettre commune transmise à l'AFP et au nom des familles des victimes, "toute...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Les maires de Nice et d'Ajaccio demandent, dans une lettre commune transmise à l'AFP et au nom des familles des victimes, "toute la lumière" sur le crash du vol Ajaccio-Nice du 11 septembre 1968, à quelques jours des commémorations du drame.

Christian Estrosi (LR), maire de Nice et Laurent Marcangeli (sans étiquette, ex-LR), maire d'Ajaccio dénoncent "51 ans de mutisme, pour ne pas dire d’indifférence de l’État".

Le 11 septembre 1968, le vol Air France Ajaccio-Nice s'abîmait au large d'Antibes, faisant 95 victimes. Après la catastrophe, l'enquête avait débouché sur un non-lieu, concluant à un incendie à bord lié au chauffe-eau des toilettes et les faits avaient été déclarés prescrits, avant que le dossier ne soit rouvert pour "soustraction et recel de preuves" en 2011 sur l'insistance des familles.

Fin mars 2018, le juge d'instruction Alain Chemama requérait officiellement une levée du secret défense. Le juge chargé de l'enquête sur le mystérieux crash du vol Ajaccio-Nice a estimé qu'il fallait prendre "très au sérieux" la thèse d'un tir de missile accidentel touchant l'arrière de l'appareil.

Fin décembre, M. Macron avait semblé réceptif à cette demande, souhaitant "que la lumière soit faite sur cette tragédie". Dix-sept mois plus tard, aucun document n'a pu être consulté et la Commission du secret de la défense nationale n'est toujours pas saisie.

"Il est temps, grand temps de passer de la parole aux actes, nous le devons aux familles", commentent les deux maires dans leur missive commune. "La raison d’état, le +secret Défense+ ne sauraient être des alibis plus longtemps. Il ne s’agit plus là d’une catastrophe aérienne exceptionnelle qui frappe l’opinion en plein cœur. Il s’agit de justice", estiment M. Estrosi et M. Marcangeli.

Soutenant les familles des victimes, les élus expliquent: "s’il n’est pas de notre propos de commenter l’instruction en cours, notre position a toujours été celle de soutenir leur combat".

Le combat de familles qui, rappellent M. Estrosi et M. Marcangeli, "n’ont jamais réclamé de dommages et intérêts… Leur unique revendication se borne à la manifestation de la vérité, qu’on leur refuse depuis toujours".

Mardi et mercredi, Ajaccio et Nice organiseront, comme chaque année, des messes du souvenir en hommage aux victimes.

Partager cet article

Dans la même thématique

MAcron 3 ok
10min

Politique

« Labellisation » des médias : la polémique enfle entre Emmanuel Macron, les médias Bolloré, LR et RN

En parlant de « labellisation » des médias, qui serait faite par les journalistes et non l’Etat, Emmanuel Macron a suscité l’ire des médias du groupe Bolloré, comme du RN et des LR. Au point que l’Elysée réponde en vidéo pour démentir les « fausses informations », au risque de relancer la polémique. Sur le fond, le sujet divise. Le sénateur LR, Olivier Paccaud, va jusqu’à parler de « dérive totalitaire », quand la sénatrice PS, Sylvie Robert, salue les propos « salutaires » d’Emmanuel Macron.

Le

Mericourt: Emmanuel Macron meets with  readers of the Ebra group,
6min

Politique

Labels et régulations des médias : ce qui existe en France et en Europe

En lançant l’idée de la création d’un « label » pour les médias, Emmanuel Macron a suscité un tollé dans une partie de la classe politique. Pourtant, en France et en Europe, de nombreux acteurs, publics et privés, participent à la régulation des médias et cherchent à orienter la production des contenus vers un respect maximum des règles d’éthique et de déontologie.

Le

51 ans après, Estrosi et Marcangeli demandent « toute la lumière » sur le crash Ajaccio-Nice
3min

Politique

Lutte contre la vie chère : Le Sénat vote la pérennisation du taux de TVA à 0 % sur les produits de première nécessité en Outre-mer

Un mois après l’adoption du projet de loi contre la vie chère, le Sénat a inscrit dans le budget 2026 l’un des engagements du gouvernement après les manifestations qui avait secoué la Martinique l’année dernière. Alors qu’il est prévu jusqu’à fin 2027, les élus ont voté le taux de TVA à 0 % sur les produits de première nécessité en Guadeloupe, Martinique et à La Réunion.

Le