80km/h : Édouard Philippe se félicite des « 116 vies épargnées depuis juillet »

80km/h : Édouard Philippe se félicite des « 116 vies épargnées depuis juillet »

Édouard Philippe était, pour la deuxième fois, au centre de réadaptation de Coubert, en Seine-et-Marne, pour dresser un bilan du plan de sécurité routière présenté en 2017. Ce plan prévoyait, notamment, la mesure contestée de baisse de 90 à 80km/h sur les axes secondaires.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Édouard Philippe rappelle « la nécessité d’une politique publique de sécurité routière efficace et ambitieuse. » Pour lui, l’essentiel est de « ne pas céder à la résignation. » Le Premier ministre déclare : « On peut faire mieux et on doit faire mieux. »

Le plan, présenté en 2017, comprenait des mesures sur la vitesse, le téléphone portable, les addictions et la protection des piétons. Ces décisions ont été « très commentées » selon le Premier ministre. Mais la plus commentée fut la baisse de 90 à 80km/h sur les axes secondaires.

Édouard Philippe comprend que cette décision ait suscité « l’incompréhension et la colère. » L’objectif est donc, maintenant, « d’apaiser la colère. » Dans le cadre du grand débat, « il est juste que les Français puissent s’exprimer », surtout que « la voiture fait partie de [leur] quotidien. »

« Il est légitime de discuter mais fou de baisser le niveau d’ambition »

C’est ainsi qu’il présente les résultats de 2018, « historiques ». Le Premier ministre annonce qu’ « il n’y a jamais eu aussi peu de morts sur les routes » avec des chiffres à l’appui : 3 259 personnes ont perdu la vie, c’est 189 morts et 3 950 blessés de moins qu’en 2017.

Une preuve que « nous sommes capables de réduire la mortalité, le nombre d’accidents et leur gravité. » Selon le Premier ministre, on constate « la mortalité la plus basse jamais enregistrée », avec 1 739 tués contre 1 820 en 2017 et 116 vies épargnées depuis juillet.

Édouard Philippe est ainsi venu « rendre des comptes » et remercier un grand nombre d’acteurs : les policiers, gendarmes, pompiers, mais aussi les conseils départementaux, les associations et les automobilistes. Ces derniers, « en respectant la loi, permettent d’atteindre ces objectifs. »

Toutefois, le Premier ministre « appelle chacun à la vigilance et à la responsabilité. » Surtout dans un contexte de dégradation des radars, lié aux mouvements sociaux. « La détérioration des radars conduit à une augmentation de la vitesse moyenne » et, in fine, du risque d’accident.

« Nous sommes fiers d’avoir pris nos responsabilités »

Il déclare, par la même occasion, que le surplus des amendes servira à financer des projets autour des accidentés de la route. Un fonds de 26 millions d’euros sera « mis à la disposition des établissements et des associations » via un appel à projets lancé en février.

Au cours du mois de février, Édouard Philippe « fera connaître les chiffres de la mortalité routière aux Présidents de conseils départementaux. » Ainsi, selon lui, « chaque Président de département pourra réagir et faire part de ses propositions. »

Édouard Philippe assume : « Nous avons pris une décision que nous savions impopulaire et qui s’est révélée impopulaire. » Il constate qu’elle « produit des résultats. » Toutefois, il alerte : « Ne baissons pas la garde. Ces chiffres sont historiques, mais il faut qu’ils s’inscrivent dans la durée. »

Dans la même thématique

PARIS : Manifestation du 1er Mai
3min

Politique

1er mai : quels sont les principaux rassemblements prévus en France ?

Comme chaque année, la journée internationale des droits des travailleurs sera marquée par de nombreux défilés à travers la France. Malgré un agenda social chargé, les deux principaux syndicats, la CGT et la CFDT ne défileront pas ensemble lors des traditionnelles manifestations du 1er mai.

Le

80km/h : Édouard Philippe se félicite des « 116 vies épargnées depuis juillet »
6min

Politique

Scandale des eaux en bouteille : « Le dispositif global interministériel a sous-estimé la profondeur de cette affaire », estime l’ancien directeur de cabinet d’Élisabeth Borne

Auditionné par la commission d’enquête sénatoriale, Aurélien Rousseau est revenu sur sa connaissance du scandale de Nestlé Waters et l’implication des pouvoirs publics. S’il reconnaît avoir pris la décision autorisant la filtration en dessous de 0,8 micron, l’ancien directeur de cabinet d’Élisabeth Borne écarte tout conflit d’intérêts.

Le

80km/h : Édouard Philippe se félicite des « 116 vies épargnées depuis juillet »
4min

Politique

Laïcité dans le Sport : la ministre, Marie Barsacq assure que « le gouvernement dans son ensemble » soutient la proposition de loi du Sénat

Interrogée par les sénateurs sur sa position au sujet de proposition de loi LR visant à interdire le port de signes religieux dans les compétitions sportives et dans les piscines municipales, la ministre des Sports, Marie Barsacq a indiqué que « le gouvernement dans son ensemble soutenait » le texte. Le mois dernier, elle avait affirmé « que le port du voile n’était pas de l’entrisme ».

Le