A Beyrouth,  Macron prône une politique d'”équilibre” de la France en Syrie

A Beyrouth, Macron prône une politique d'”équilibre” de la France en Syrie

Le candidat à la présidentielle 2017 en France Emmanuel Macron a défendu lundi à Beyrouth une "politique d'équilibre" à l'égard...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le candidat à la présidentielle 2017 en France Emmanuel Macron a défendu lundi à Beyrouth une "politique d'équilibre" à l'égard du régime et des rebelles en Syrie, se démarquant de la politique pro-opposition de Paris depuis le début du conflit.

Actuellement en troisième position dans les sondages, M. Macron a plaidé pour une "politique d'indépendance, d'équilibre de capacité à parler à toutes les parties" dans le conflit syrien, qui a fait plus de 310.000 morts depuis 2011.

C'est "une logique de construction de la paix beaucoup plus qu'une logique d'intervention à tout-va pour un clan ou pour un autre", a déclaré le candidat à des journalistes en marge d'un discours prononcé à l'Ecole supérieure des affaires dans la capitale libanaise.

M. Macron, qui a quitté en août 2016 le gouvernement français pour diriger son mouvement "En marche !", s'est dit opposé à ce que le départ du président syrien Bachar al-Assad soit un "préalable à tout", tout en refusant de "pactiser" avec lui.

"Assad est un dirigeant qui a failli (...), l'erreur qui a été faite, de droite ou de gauche a été à un moment de faire du départ de Bachar al-Assad un préalable à tout", a-t-il dit, au premier jour de sa visite au Liban.

Sous la présidence de François Hollande, Paris n'a cessé d'appeler au départ du président syrien, l'accusant de massacres contre son peuple et le qualifiant de "dictateur sanguinaire".

"La France n'est pas là pour décerner des bons points et des mauvais points à qui que ce soit, elle est là pour construire la paix, c'est bien plus compliqué", a insisté M. Macron.

Il a déploré que "la France ne soit pas partie prenante" aux négociations de paix syriennes parrainées en ce moment par la Russie et l'Iran, alliés du régime, et la Turquie, soutien des rebelles.

"Nous devons construire une solution politique (...) avec les grandes puissances régionales en acceptant de dialoguer avec chacune d'entre elles", a souligné M. Macron.

Il a appelé à la création d'un "groupe de contact" qui mettrait "les solutions diplomatique devant toute solution militaire".

"Cette région a besoin de reconstruire la paix pour elle-même (...) nous avons connu les conséquences de ce conflit", a-t-il résumé.

M. Macron doit discuter mardi avec les dirigeants libanais de la crise des réfugiés syriens, qui sont un million au Liban, pays de quatre millions d'habitants.

Dans la même thématique

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
7min

Politique

Partage de la dissuasion nucléaire : « Une nouvelle fois, le Président Macron improvise, au détriment de notre crédibilité »

Après un discours particulièrement scruté à la Sorbonne, Emmanuel Macron a répété sa volonté « d’ouvrir le débat » sur la mutualisation des armes nucléaires françaises avec les autres Etats de l’Union européenne. Si le président de la République est resté flou sur ses propositions, ces déclarations ont suscité un rejet quasi unanime au sein de la classe politique française.

Le

Paris : QAG au Senat
5min

Politique

Narcotrafic : « Le garde des Sceaux semble avoir suivi de près nos auditions », note le rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale

Nouveau statut de repenti, nouveau parquet national anticriminalité organisée (PNACO), nouveau crime « d’association de malfaiteurs en bande organisée »… Le garde des Sceaux a annoncé plusieurs pistes pour lutter contre le « haut du spectre » du narcotrafic. Des annonces qui s’inspirent largement des travaux de la commission d’enquête sénatoriale qui remettra son rapport le 14 mai.

Le

Nimes: CRS 8 deployed to combat drug trafficking in the Pissevin district
4min

Politique

Narcotrafic : comment fonctionne le statut de repenti en France ?

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti a annoncé ce week-end une évolution du statut de repenti afin de lutter contre le « haut du spectre » du narcotrafic. Ce statut existe en France depuis la loi Perben de 2004, mais n’a été que très peu utilisé. Explications.

Le

A Beyrouth,  Macron prône une politique d'”équilibre” de la France en Syrie
3min

Politique

Convocation de Mathilde Panot pour apologie du terrorisme : « Il y a une volonté de faire taire, de la part du pouvoir en place », s’insurge Manuel Bompard

Invité de la matinale de Public Sénat, le coordinateur de la France Insoumise est largement revenu sur les accusations qui touchent son parti. La cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot doit être auditionnée, demain, pour apologie du terrorisme tandis que Jean-Luc Mélenchon est visé par une plainte du gouvernement pour injures publiques. 

Le