A Biarritz, Fillon accuse la gauche de vouloir le « tuer »

A Biarritz, Fillon accuse la gauche de vouloir le « tuer »

François Fillon a accusé la gauche de vouloir "tuer Fillon", vendredi lors d’un meeting à Biarritz, après avoir accusé jeudi...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

François Fillon a accusé la gauche de vouloir "tuer Fillon", vendredi lors d’un meeting à Biarritz, après avoir accusé jeudi François Hollande d’être à la tête d’un "cabinet noir" orchestrant les affaires judiciaires contre lui.

"Je connais la logique du système médiatique qui marche aux rumeurs et aux scandales. Mais je vois aussi les manigances politiques: mardi, de façon quasi ordonnée, Hollande, Macron et le PS ont réclamé mon retrait et donc la disparition de la droite et du centre de l’élection présidentielle. La seule façon de sauver la gauche, c’est de tuer Fillon", a lancé le candidat des Républicains devant une assistance d’environ 2.000 personnes relativement atone.

La veille, sur France 2, M. Fillon avait évoqué l’ancien Premier ministre socialiste Pierre Bérégovoy, mis en cause dans une affaire de prêt et qui s’est suicidé en 1993.

M. Fillon avait également dénoncé un "scandale d’Etat", accusant François Hollande d’organiser à la tête d’un "cabinet noir" les fuites dans la presse sur ses affaires judiciaires. Le chef de l’Etat a répliqué vendredi, jugeant le candidat de la droite "au delà, ou en deçà" de la "dignité" et de la "responsabilité" à observer pendant une élection présidentielle.

"Vous êtes ici parce que ce qui est en jeu, c’est le redressement de la France. C’est cette bataille que j’ai engagée avec vous, mais tout est fait pour réduire l’enjeu à ma personne. Jamais dans la Ve République on n’a vu un tel déchaînement contre un homme. Un tremblement de terre pourrait avoir lieu à Paris que cela continuerait", a poursuivi l’ancien Premier ministre vendredi à Biarritz.

Lors d'un discours d'une demi-heure, en présence de son père, le candidat de la droite s’est ensuite appliqué à dénoncer les projets de ses adversaires. "Le projet de M. Mélenchon, c’est 173 milliards de dépenses en plus. Le projet de Madame Le Pen, c’est 150 milliards de dépenses d’euros supplémentaires. Le projet de M. Hamon, c’est 71 milliards de dépenses supplémentaires", a-t-il énuméré.

Quant à Emmanuel Macron, il "est un peu partout et un peu nulle part: il veut réduire les déficits sans vraiment les réduire. Il veut des négociations sur les 35h sans toucher aux 35h. Il veut réformer l’ISF mais à moitié. Il veut rétablir le service national mais juste pour un mois. Il est pour le libéralisme et tout contre, pour le socialisme et tout contre. Tout cela me rappelle quelqu’un : François Hollande !".

Dans la même thématique

A Biarritz, Fillon accuse la gauche de vouloir le « tuer »
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

A Biarritz, Fillon accuse la gauche de vouloir le « tuer »
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le