A Ivry-sur-Seine, le PS côté loft

A Ivry-sur-Seine, le PS côté loft

De grandes verrières, des conduites apparentes, de beaux volumes tout en transparence: en s'installant dans une ancienne usine à...
Public Sénat

Par Stéphanie LEROUGE

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De grandes verrières, des conduites apparentes, de beaux volumes tout en transparence: en s'installant dans une ancienne usine à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), le PS a voulu inscrire dans les lieux son désir de "renaissance".

Vendredi, le nouveau siège du PS était pour la première fois ouvert largement à la presse, à l'occasion des voeux du Premier secrétaire Olivier Faure.

"Le PS doit changer, à l'image de ce nouveau siège (...) Nous avons fait le choix de réintégrer un quartier, un milieu qui est plus proche de ce que nous portons", a déclaré M. Faure, vantant aussi la "transparence" des lieux.

Du toit, on aperçoit la cité Youri Gagarine, les cheminées de l'incinérateur d'Ivry, la BNF et, en tout petit, la Tour Eiffel. Siège du PS de 1980 à octobre 2018, l'hôtel particulier de la rue de Solférino (VIIe) est loin.

Situé au 59 de la rue Vanzuppe, le bâtiment de 1.500 m2 sur quatre niveaux est une ancienne usine pharmaceutique édifiée dans les années 1920, détruite en 1943 et reconstruite à l'identique en 1948. Le PS a déboursé sept millions d'euros pour l'acquérir, travaux compris, selon le chiffre communiqué en juin par le cabinet de M. Faure.

A la différence de Solférino, "bunkerisé" derrière ses lourdes grilles, le niveau inférieur sera ouvert sur l'extérieur avec la possibilité d'organiser des expositions, des projections-débat.

Au rez-de-chaussée, l'espace logistique/service aux fédérations. Au premier, un vaste plateau baigné de lumière où trône un buste de Jean Jaurès, entouré de bureaux vitrés, dont celui d'Olivier Faure.

"Chaque étage communique, avec des puits de lumière. A Solférino le bureau du premier secrétaire était sacralisé avec une porte calfeutrée. Là, on remet du liant", explique son entourage.

Au dernier étage, une grande salle permet d'abriter les travaux du Bureau national et une terrasse de 35 m2 promet de belles soirées en cas de succès électoraux.

"Solférino, c'était le symbole de comment on s'est coupé du monde, comment on s'est coupé de nous. Le fait d'être ici, ça a aidé à tourner la page. Les gens ont envie de se remettre au travail", assure la même source.

Après sa déroute électorale de 2017, le PS a dû licencier une soixantaine de permanents parmi la centaine qu'il employait et a décidé de quitter son siège historique de la rue de Solférino. Celui-ci a été vendu à la société Apsys pour 45 millions d'euros.

Annoncée en juin, la décision de M. Faure de déménager dans un des derniers bastions communistes de la petite couronne a fait grincer des dents en interne, que ce soit pour des raisons pratiques ou symboliques.

"C'est un bel endroit, moderne, pratique pour travailler. Mais cela reste assez mal desservi", a commenté jeudi auprès de l'AFP le député du Val-de-Marne Luc Carvounas.

Mardi, lors des voeux de M. Faure aux membres du Bureau national, son rival du Congrès Stéphane Le Foll a préféré organiser un apéro militant... à Paris.

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