A la différence de l’Allemagne, en France « les extrêmes occupent le débat médiatique » regrette Fabienne Keller

A la différence de l’Allemagne, en France « les extrêmes occupent le débat médiatique » regrette Fabienne Keller

Les Allemands tournent la page de l’ère Merkel, après 16 années passées au pouvoir. Pour l’heure, on ne connaît pas encore le nom de son successeur. Après la courte victoire des sociaux-démocrates aux élections fédérales, les partis politiques négocient pour former un gouvernement de coalition. Mais une chose est sûre, les débats politiques durant la campagne électorale allemande se sont concentrés sur les sujets sociaux ou économiques. On a très peu parlé d’immigration. Un exemple à suivre pour l’eurodéputée française Fabienne Keller.
Public Sénat

Par Marie Brémeau

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Il existe de réelles divergences de fond entre les sociaux-démocrates, les libéraux, les verts ou les conservateurs allemands. Durant les semaines de campagne pour les élections fédérales, les adversaires politiques ne se sont pas épargné, ont débattu de la dette, du climat, de la modernisation des infrastructures ou encore de la conversion au numérique.

« Un débat de qualité qui a ramené une partie des Allemands au centre »

Les politiques allemands se sont concentrés sur les débats de fond. « Il y a eu une vraie lutte pour la succession d’Angela Merkel », admet le député européen allemand Daniel Freund. C’est ce débat [de qualité] qui a ramené une partie des Allemands au centre, et [les électeurs] de soutenir in fine des partis plus ou moins centristes que sont les trois grands partis maintenant. »
Le parti d’extrême droite enregistre un recul. L’AFD a obtenu 10,3 % des voix contre 12,6 % aux législatives en 2017. Certains y voient une corrélation avec la qualité du débat politique allemand, qui n’est pas tombé dans le populisme.

En France, les extrêmes dominent le paysage médiatique

A l’heure où en France, les partis politiques entament la campagne présidentielle, et où Éric Zemmour, le polémiste d’extrême-droite, s’installe dans le paysage politique et impose ses thèmes, Fabienne Keller rêve d’un débat de qualité à l’allemande.  « La campagne [électorale allemande], qui n’a pas parlé beaucoup d’Europe, et c’est un peu dommage, a fait dialoguer les partis de gouvernement. Et ça c’est très différent de ce qu’il se passe actuellement en France. Ce sont les extrêmes qui occupent le paysage médiatique », regrette l’eurodéputée française (Renew). « Donc ça c’est fort, car ça permet de traiter entre gens responsables ou potentiellement en charge, avec une obligation de réalisme, de propositions concrètes en prise avec la population. » Une piste peut-être pour ramener les abstentionnistes sur le chemin des urnes.

Revoir l’émission en intégralité

 

 

Dans la même thématique

A la différence de l’Allemagne, en France « les extrêmes occupent le débat médiatique » regrette Fabienne Keller
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

A la différence de l’Allemagne, en France « les extrêmes occupent le débat médiatique » regrette Fabienne Keller
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le