"Retrouver une culture du succès": Emmanuel Macron a tenté mardi de séduire les Français résidant outre-Manche et de les inciter à venir...
A Londres, Macron exhorte à revenir entreprendre en France
"Retrouver une culture du succès": Emmanuel Macron a tenté mardi de séduire les Français résidant outre-Manche et de les inciter à venir...
Par Remi BANET
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"Retrouver une culture du succès": Emmanuel Macron a tenté mardi de séduire les Français résidant outre-Manche et de les inciter à venir entreprendre en France, lors d’un meeting à Londres devant plusieurs milliers de personnes.
Le candidat d’En Marche! à la présidentielle, qui avait rencontré plus tôt dans la journée la Première ministre britannique Theresa May, a tenu meeting en fin de journée dans l’imposant Central Hall Westminster, une salle d’architecture baroque située près du parlement britannique.
Acclamé à son arrivée, Emmanuel Macron a exprimé devant plus de 2.000 personnes sa volonté d'"attirer de la valeur ajoutée, des talents" en convainquant certains des 300.000 Français vivant au Royaume-Uni, dont une majorité à Londres, de "revenir entreprendre, faire en France, innover, chercher, enseigner".
"Je veux que l'on soit un pays où l'on peut faire tout cela", a-t-il dit. En France, "on n'a pas le droit d'échouer, mais pas le droit de réussir trop bien", a-t-il poursuivi, devant un public comptant des entrepreneurs et de nombreux employés de la finance.
Meeting d'Emmanuel Macron à Londres, le 21 février 2017
AFP
"Il faut aimer le succès", ou alors les Français vont "le chercher ailleurs", a-t-il regretté, fustigeant le "système fiscal" français et la "peur de l'échec" propre selon lui à la France.
Taclant à plusieurs reprises le candidat LR François Fillon, Emmanuel Macron a évoqué "l'argent qu'(il) a (lui-même) gagné" avant de se lancer en politique. "Je vous rassure, c'est moi qui l'ai gagné. J'avais un travail, ça semble affreux...", a-t-il ironisé.
Dans la salle figuraient notamment le footballeur Yohan Cabaye et le député du parti libéral-démocrate (centre) Nick Clegg, ancien vice-Premier ministre.
S'exprimant sans pupitre près d'une heure et demie durant, le candidat a aussi adressé quelques piques au socialiste Benoît Hamon et à son projet de revenu universel.
Citant sa visite dans le Nord de la France, Emmanuel Macron a estimé que les chômeurs ne "demandent pas un revenu universel, ils veulent un travail".
- 'Brexit juste"-
Selon deux sondages publiés mardi, Emmanuel Macron arrive soit en deuxième position des intentions de vote au premier tour de la présidentielle, ex aequo avec François Fillon, soit troisième derrière ce dernier.
Le candidat à l'élection présidentielle française Emmanuel Macron arrive au 10 Downing Street à Londres pour y rencontrer la Première ministre britannique Theresa May, le 21 février 2017
AFP
Le candidat d’En Marche! a rencontré en début d'après-midi Theresa May au 10, Downing Street, pour évoquer notamment la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
A l'issue de l'entretien, il a affirmé en anglais avoir exprimé à Mme May sa "volonté d'aboutir à un Brexit juste", tout "en protégeant les intérêts des Français et des Européens".
"Nous avons parlé de lutte contre le terrorisme, de défense, qui sont des sujets très structurants pour notre pays", a ajouté en français M. Macron, premier candidat à la présidentielle française reçu par Mme May.
Un porte-parole de Downing Street a expliqué que cette rencontre avait été organisée à la demande de M. Macron et qu'il n'était pas inhabituel qu'un dirigeant britannique reçoive un candidat français, citant Nicolas Sarkozy reçu par Tony Blair en 2007.
- 'Je veux les banques, les talents' -
M. Macron a affirmé que son programme, qu'il doit publier la semaine prochaine, allait contribuer au succès de la France "dans ce nouveau monde" qui implique le Brexit.
"Dans mon programme, vous aurez une série d'initiatives pour attirer les gens de talent dans la recherche, et dans de nombreux autres domaines", a-t-il dit, repassant à l'anglais.
"Je veux les banques, les talents, les chercheurs, etc.", a-t-il ajouté, laissant présager de son discours très ciblé sur les entrepreneurs.
"Cela fera partie de mon programme de les attirer", en particulier ceux qui sont actuellement au Royaume-Uni, a-t-il insisté, dans un appel du pied à la communauté française.
"Je veux les convaincre que la France change (...) qu'ils auront l'opportunité de revenir en France dans les prochaines années et d'y rencontrer le succès".
Interrogé sur un possible rapprochement avec le président du Modem François Bayrou, il a dit ne pas vouloir répondre "à des questions de politique française".
M. Bayrou doit faire une déclaration à la presse mercredi après-midi et les spéculations vont bon train sur ce qu'il pourrait annoncer: nouvelle candidature à la présidentielle ou soutien à un candidat en lice.
Gérard Collomb, maire PS de Lyon et proche d'Emmanuel Macron, a dit mardi espérer le soutien de M. Bayrou à son candidat pour éviter "le risque" d'une victoire de Marine Le Pen.
« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais. « C’est un peu tard mais elle commence à réagir » Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause. Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ». « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste » Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ». Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici
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Tout juste nommé à Matignon et entre deux mouvements sociaux, Sébastien Lecornu a entamé des consultations avec les syndicats. Mais la marge de manœuvre de ce proche du chef de l’Etat s’annonce plus que réduite.
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