A Lyon, l’unité de mise pour  le retour de Collomb

A Lyon, l’unité de mise pour le retour de Collomb

L'ex-ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et ses successeurs à la mairie et à la métropole de Lyon, Georges Képénékian et David...
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L'ex-ministre de l'Intérieur Gérard Collomb et ses successeurs à la mairie et à la métropole de Lyon, Georges Képénékian et David Kimelfeld, ont affiché leur unité mercredi, alors que le retour du premier à la tête de la ville, prévu le 5 novembre, n'en finit pas de jeter le trouble.

"Voilà les projets que nous voulons porter et nous les porterons à trois", a assuré M. Collomb lors d'une conférence de presse commune, après avoir décliné les grandes lignes du développement de la ville, passé et à venir. "Nous le ferons ensemble, unis, quoi qu'en dise la rumeur publique", a-t-il insisté.

Les rumeurs vont bon train, en effet, depuis sa démission du gouvernement et son retour précipité à Lyon, dont les conditions ont surpris jusque dans son premier cercle. Au-delà, la perspective des élections municipales et métropolitaines de 2020, pour lesquelles il s'est déjà porté candidat, a fait émerger des divergences de vue et d'éventuels concurrents, à l'instar de M. Kimelfeld.

D'ici là, ce dernier a bien l'intention de rester président de la métropole et il a répété mercredi "les enjeux" qui lui semblent prioritaires pour les prochaines années, comme la lutte contre la pauvreté ou l'adaptation au changement climatique.

Derrière les sourires de circonstance, une certaine tension était palpable dans les salons de l'Hôtel de Ville. Comme lorsque M. Collomb a remercié "la loyauté" de M. Képénékian, dont la démission sera actée le 25 octobre, avant que M. Kimelfeld ne remercie M. Képénékian - placé entre les deux rivaux potentiels - de l'avoir "associé" à cette conférence de presse.

Interrogés sur le fait qu'il n'y aurait, en 2020, que deux places (maire de la ville et président de la métropole) pour trois hommes, ils ont botté en touche quant à leurs nécessaires arrangements - ou discordes - à venir.

"Avant de songer à ce qui se passera en 2020 plus quelques mois, il faut déjà gagner 2020. C'est ce qu'on va essayer de faire, gagner 2020, parce qu'on n'est pas tout seuls sur la place. Et après on discutera ensemble", a dit M. Collomb.

"La discussion viendra en son temps", "il faudra d'abord convaincre", a complété M. Kimelfeld, dont les intentions restent à ce stade à préciser.

Autre élément de trouble, une lettre adressée ce week-end à la direction nationale de LREM par des élus et animateurs de comités En Marche à Lyon et alentour, pour dénoncer des dysfonctionnements dans l'animation du parti au sein de la métropole, où sa référente n'est autre que l'épouse de M. Collomb, accusée - sans être nommée - de jouer sa carte personnelle.

"C'est l'écume des jours", a balayé mercredi M. Képénékian, tandis que les deux autres participants à la conférence de presse ne faisaient pas de commentaires.

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