Plusieurs milliers de "gilets jaunes" manifestaient dans le calme à Paris à la mi-journée, partis du ministère des Finances en fin de matinée pour rejoindre dans l'après-midi la place de l'Etoile, a constaté un journaliste de l'AFP.
Vers midi, le cortège venu de Bercy s'est arrêté sur la place de la Bastille, les manifestants criant "Macron démission", sifflant ou tapant sur des barrières de chantier.
Les "gilets jaunes" sont ensuite repartis aux cris de "Tous ensemble" et chantant une Marseillaise.
Parmi les slogans récurrent: "libérez Christophe", en référence à l'ex-boxeur Christophe Dettinger filmé en train de frapper deux gendarmes samedi dernier lors de la manifestation des "gilets jaunes" et écroué depuis dans l'attente de son procès.
"Benalla en prison !" ou "Emmanuel Macron, tête de con, on vient te chercher chez toi !", ont aussi scandé des manifestants. En tête de cortège, un service d'ordre porteur de brassards blancs indiquait le chemin à suivre.
Des "gilets jaunes" rassemblés devant le ministère de l'Economie et des Finances à Bercy, le 12 janvier 2019 à Paris
AFP
Eruc Drouet, l'une des figures du mouvement, avait notamment appelé à rejoindre ce cortège qui doit arriver vers 17H00 place de l'Etoile, en haut des Champs-Elysées, en passant par les Grands boulevards - un itinéraire toutefois incertain en raison de l'explosion survenue samedi matin dans le IXe arrondissement.
Dans la matinée, à la suite de contrôles, 30 personnes ont été interpellées à Paris samedi matin par les forces de l'ordre, notamment pour port d'arme prohibée ou participation à un groupement en vue de commettre des violences.
Sur les pancartes, on pouvait lire "la précarité n'est pas un métier", "fâché pas facho", ou encore "Macron le peuple aura ta peau".
"L'idée, c'est une journée de soldes, c'est de saison", explique à l'AFP Gérald, un intérimaire de 44 ans venu de Dijon.
"Le rendez-vous était devant Bercy pour demander à Darmanin et toute la clique du gouvernement plus de pouvoir d'achat dans le portefeuille, et ensuite on part faire du shopping dans Paris vers les grands magasins, les Champs-Elysées. Mais c'est symbolique comme shopping parce que nous on n'a pas les moyens", a-t-il ajouté. "Mais attention, on n'est pas venu pour piller les magasins, non plus !"
Alors que le traité de libre échange pourrait être ratifié samedi par la présidente de la Commission européenne, la France a réaffirmé ce week-end son rejet du texte en l’état. Après l’Assemblée nationale fin novembre, c’est au tour du Sénat de se prononcer à l’unanimité sur une proposition de résolution visant à demander au gouvernement de saisir la Cour de justice de l’Union européenne pour vérifier la conformité de l’accord.
Nouvelle visite du chef de l’Etat dans sa ville de cœur. Après s’être rendu ce matin sur la tombe de Mehdi Kessaci, assassiné par des narcotrafiquants, Emmanuel Macron a annoncé une salve de mesures pour lutter contre le narcotrafic qui gangrène Marseille. Entre une rencontre avec les lecteurs de la Provence, l’inauguration d’un commissariat et la visite du chantier de la gare, Emmanuel Macron a aussi défendu le bilan de son plan « Marseille en grand ».
Jeudi, le groupe écologiste du Sénat défendra deux propositions de loi dans le cadre de sa niche parlementaire. Le premier vise à garantir une continuité de revenus pour les artistes auteurs et le deuxième a pour but de garantir plus de transparence pour les riverains des parcelles agricoles exposées aux pesticides.
Outre le président PS et rapporteur général LR de la commission des finances, Claude Raynal et Jean-François Husson, seront présents en CMP les sénateurs LR Christine Lavarde et Stéphane Sautarel, qui suit les collectivités, ainsi que le centriste Michel Canévet et le sénateur Horizons Emmanuel Capus, qui ont défendu plus d’économies durant les débats. Pour le PS, on retrouve le chef de file du groupe, Thierry Cozic.