Abstention aux régionales : « On a assisté à un Waterloo démocratique » estime Damien Abad (LR)

Abstention aux régionales : « On a assisté à un Waterloo démocratique » estime Damien Abad (LR)

Le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale était l’invité d’Audition Publique ce lundi 28 juin. Au lendemain du second tour des élections départementales et régionales, il tire un constat inquiétant de l’abstention et accuse la politique présidentielle.
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« Jamais un parti présidentiel n’a pris une telle raclée » analyse Damien Abad, député LR de l’Ain. Ce dimanche 27 juin, le second tour des départementales et des régionales a notamment confirmé les défaites de La République en Marche et du Rassemblement national. « La République en Marche a perdu, le RN s’est effondré » poursuit-il, mettant en avant les scores réalisés par Les Républicains. « On a gagné, clairement. On a gagné sept régions, on a gagné des départements ».

« Emmanuel Macron ne tire par les leçons du scrutin. Un parti présidentiel aussi affaibli, ça n’était jamais arrivé » analyse Damien Abad. Pour le député, ces élections locales sont le signe de la politique « hors sol » d’Emmanuel Macron. Et des manœuvres politiciennes, notamment en ce qui concerne le scrutin qui a eu lieu en PACA, avec la candidature de Renaud Muselier soutenue par le gouvernement. « Quelle tambouille politicienne » commente-t-il. « On n’a pas besoin [d’En Marche] pour gagner les élections, les Français [les] ont mis à moins de 10 % ».

Pas de vote par Internet

Pourtant, plus encore que les Républicains, c’est bien l’abstention qui a réalisé le plus gros score sur ces élections départementales et régionales, en atteignant à nouveau les 65 %. Un constat inquiétant pour le président des Républicains à l’Assemblée. « On a assisté à un Waterloo démocratique ».

« Il y a une vraie fracture avec le politique, il faut faire attention à cela » alerte Damien Abad. Mais sur l’idée de mettre en place un vote par correspondance ou par Internet pour favoriser la participation, il se dit sceptique. « Si on veut résoudre l’abstention que par des outils techniques, on est à côté de la plaque » estime-t-il.

« On n’est même pas capables de distribuer des professions de foi dans ce pays » raille-t-il, en référence aux nombreux dysfonctionnements dans la distribution de propagande électorale en amont des scrutins. Une commission d’enquête est d’ailleurs lancée au Sénat sur ce sujet.

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