Un « nouveau pacte ferroviaire », comme le laisse entendre l’intitulé du projet de loi réformant la SNCF et organisant l’ouverture à la concurrence ? Pour le sénateur socialiste Olivier Jacquin, il s’agirait plutôt d’un « pacte très fort entre Les Républicains et En Marche ».
L’élu de Meurthe-et-Moselle compte parmi les deux parlementaires qui ont voté contre la version commune élaborée par les 14 députés et sénateurs, en commission mixte paritaire ce lundi après-midi, au terme d’une heure d’échanges. « Une séance expéditive », regrette-t-il..
« On va plus loin qu’une simple ouverture à la concurrence »
« Il y a même fallu dire au rapporteur que le fait qu’il utilise comme argument, contre nos amendements, le respect de l’équilibre avec l’autre rapporteur, c’était un peu frustrant pour le débat démocratique », ne décolère pas Olivier Jacquin.
« On va plus loin qu’une simple ouverture à la concurrence », selon le parlementaire socialiste, qui relève notamment la transformation de la SNCF en société anonyme. « On n’a pas la révolution ferroviaire annoncée qui permettrait demain d’envisager un report modal de la route vers le ferroviaire parce qu’on n’a pas le dispositif financier. »
Olivier Jacquin affirme enfin que la réforme a perdu l’une de ses avancées du Sénat, lors de la CMP. Un dispositif qui permettait de « garantir des dessertes de petites villes non reliées par la voie rapide », selon lui.