Accoyer (LR) appelle Rugy à ne pas démissionner à mi-mandat
Bernard Accoyer, ancien président LR de l'Assemblée nationale, a déploré mercredi la décision de l'actuel président François de...

Accoyer (LR) appelle Rugy à ne pas démissionner à mi-mandat

Bernard Accoyer, ancien président LR de l'Assemblée nationale, a déploré mercredi la décision de l'actuel président François de...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Bernard Accoyer, ancien président LR de l'Assemblée nationale, a déploré mercredi la décision de l'actuel président François de Rugy de renoncer à son mandat à mi-législature, l'incitant à ne pas se soumettre au "diktat" de l'Elysée".

"Il y a déjà une question institutionnelle qui se pose. Que l'exécutif impose au président de l’Assemblée nationale de démissionner dans deux ans et demi, alors que c'est dans la Constitution", a fustigé le secrétaire général du parti Les Républicains lors de l'émission Questions d'info (LCP-AFP-Le Monde-France Info).

L'article 32 de la Constitution énonce effectivement que "le président de l'Assemblée est élu pour la durée de la législature", mais François de Rugy, issu des écologistes et qui a rejoint à la République en Marche (REM), a annoncé son projet de renoncer à son mandat au bout de deux ans et demi.

"C'est un engagement qui a été pris collectivement et individuellement, je ne vais pas le remettre en cause", avait ensuite affirmé M. de Rugy.

Le président du groupe REM, Richard Ferrand, avait lui-même annoncé que le "perchoir" et tous les autres postes à responsabilités de la République en marche à l'Assemblée seraient remis au bout de deux ans et demi.

"Il y a une ingérence de l'exécutif via son bras armé M. Ferrand", a dénoncé Bernard Accoyer. "L'indépendance de l’Assemblée nationale et l’autonomie du Parlement c’est quelque chose d'essentiel dans toutes les démocraties du monde", a-t-il plaidé.

"S'il veut avoir un peu de pouvoir face à un exécutif hégémonique (...) la moindre des choses c'est qu'il dispose de ces cinq années de mandat (...) pour que notre Assemblée soit respectée", a-t-il ajouté.

"J’espère qu’il va refuser (de démissionner, ndlr). Qu’il ne se soumettra pas à ce diktat de l’Elysée", a appelé M. Accoyer.

"La logique qui est la nôtre est de permettre à des nouvelles députées, des nouveaux députés, d'accéder à des postes à responsabilité, puisque nous avons un groupe qui est profondément renouvelé", avait de son côté expliqué M. de Rugy.

"Au retour on pourrait dire +pourquoi le président de la République resterait-il 5 ans à l'Elysée ? + C'est le même raisonnement", a ironisé M. Accoyer. "Puisqu'on rentre dans la politique du tourniquet (...) où doit-il s'arrêter ?"

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01066724_000014
8min

Politique

Référendum sur l’immigration : une pétition controversée relance le débat enterré au Sénat en 2023

Plus d’1,3 million de personnes auraient signé la pétition de Philippe De Villiers en faveur d’un référendum sur l’immigration, dont certains cadres LR, comme Laurent Wauquiez. L’idée d’élargir les conditions du recours au référendum de l’article 11 de la Constitution aux questions migratoires avait été portée en 2023 par l’ancien président du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau avant d’y renoncer faute de majorité.

Le

Accoyer (LR) appelle Rugy à ne pas démissionner à mi-mandat
4min

Politique

Rencontre entre le PS et Sébastien Lecornu : « Quand on a 39 ans, je crois qu'on n'a pas intérêt à être censuré au bout de 15 jours », lance Patrick Kanner

Le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, poursuit ses concertations après sa nomination à Matignon. Il rencontrera mercredi plusieurs partis de gauche, dont le Parti socialiste. « Il aura devant lui une opposition déterminée à obtenir des victoires pour les Français », promet le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, ce mardi 16 septembre.

Le

Accoyer (LR) appelle Rugy à ne pas démissionner à mi-mandat
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le