Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
Accusations d’islamo-gauchisme : Alexis Corbière dénonce une « campagne de calomnie »
Par Public Sénat
Publié le
C’était le 6 octobre, avant l’assassinat de Samuel Paty. Lors des questions d’actualité, le ministre de l’Intérieur répondait à Alexis Corbière, en reprochant à la France insoumise d’être « liée avec un islamo-gauchisme qui détruit la République ». Le parlementaire de Seine-Saint-Denis, invité d’Audition publique ce 26 octobre 2020 sur Public Sénat, LCP-AN et Le Figaro Live, est revenu sur les accusations auxquelles est confronté son mouvement. C’est une « campagne de calomnie », a-t-il estimé, au sujet de qualificatifs laissant entendre qu’une partie de la gauche se serait compromise avec l’islamisme.
Alexis Corbière est notamment revenu sur sa présence à une manifestation le 10 novembre 2019, à Paris, contre l'islamophobie, à laquelle avait participé le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). Le gouvernement a demandé la dissolution de cette association accusée de collusion avec l’islam radical, après l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine. « Je manifesterai toujours pour protester contre le fait que certains de nos concitoyens en raison de leurs convictions spirituelles, de leur religion, soient agressés », a précisé le député de Seine-Saint-Denis, avant de retourner le raisonnement contre Gérald Darmanin. « M. Darmanin a fait meeting en 2013 avec le CCIF. Est-il un allié des salafistes et des Frères musulmans ? M. Delevoye a signé une tribune – ce que je n’ai jamais fait – en 2015 avec le CCIF. Est-ce que des membres du gouvernement sont-ils des alliés des salafistes ? »
« Je ne vois pas pour quelles raisons il faudrait dissoudre le CCIF »
Le député a par ailleurs fait part de ses doutes sur la solidité juridique d’une dissolution de cet organisme. « À ce stade, après avoir lu énormément sur le sujet, je ne vois pas pour quelles raisons il faudrait dissoudre le CCIF […] J’ai l’impression que le gouvernement recule parce que lui aussi n’a pas beaucoup d’éléments. »
Alexis Corbière a, en outre, critiqué les partis qui faisaient « la leçon » à la France insoumise. « Il y a parfois même, avouons-le, un clientélisme de la part d'élus, des municipalités qui bien souvent préfèrent négocier », a-t-il reproché, insistant sur le fait que LFI n’était à la tête d’aucune mairie. Lui-même n’a « jamais mis les pieds à une cérémonie religieuse », a-t-il tenu à préciser.