Acte 14 des “gilets jaunes”: nouvelles manifestations pour les trois mois du mouvement

Acte 14 des “gilets jaunes”: nouvelles manifestations pour les trois mois du mouvement

Des rassemblements samedi, d'autres dimanche et un possible retour sur les ronds-points: trois mois après le début de la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Des rassemblements samedi, d'autres dimanche et un possible retour sur les ronds-points: trois mois après le début de la contestation, les appels à manifester sont très fragmentés pour l'acte 14 des "gilets jaunes".

La mobilisation a décru lors des trois derniers samedis, notamment pour l'acte 13 qui a rassemblé 51.400 personnes, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur qui sont toutefois régulièrement contestés par les "gilets jaunes".

Pour l'acte 14 en préparation, les intentions du mouvement ont rarement été aussi peu lisibles à l'issue d'une semaine où deux "gilets jaunes" emblématiques, le chauffeur routier Eric Drouet et l'ex-boxeur Christophe Dettinger, ont été jugés à Paris.

Dans la capitale, plusieurs appels coexistent sur les réseaux sociaux, avec des mots d'ordre radicalement différents.

L'un des plus populaires appelle à des "insurrections" et à "bloquer la place de l'Étoile le plus longtemps possible" samedi.

Le plus suivi donne rendez-vous dimanche sur l'artère parisienne, trois mois jour pour jour après le début du mouvement, pour une manifestation "déclarée et pacifique". Le parcours prévoit de descendre les Champs-Élysées et de passer rive gauche devant l'Assemblée Nationale, le ministère du Travail et le Medef, avant de rallier le Champ de Mars.

A Bordeaux et Toulouse, autres places fortes de la contestation, des rassemblements sont prévus en début d'après-midi samedi, préludes à des défilés qui se sont souvent terminés par des violences.

En Midi-Pyrénées, mais aussi dans l'Est, plusieurs groupes appellent à fêter le 3e anniversaire du mouvement par un "retour aux sources", avec des rassemblements sur les ronds-points samedi dès le matin.

Des rassemblements sont également prévus samedi dans d'autres métropoles, Marseille, Lyon, Nantes, Lille, et plusieurs autres villes: Nice, Saint-Étienne, Bourg-en-Bresse, Thionville, Rouen, Pontivy, Alençon, Reims, Boulogne-sur-Mer...

Les figures historiques du mouvement sont elles-mêmes plutôt discrètes sur leurs intentions, notamment Eric Drouet, contre qui le parquet de Paris a requis vendredi un mois de prison avec sursis pour organisation de rassemblements non autorisés.

Jeudi, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait par ailleurs dénoncé les velléités de "coup d'Etat" d'une autre figure des "gilets jaunes", Christophe Chalençon, filmé à son insu alors qu'il évoquait la perspective d'un renversement du pouvoir par des "para-militaires".

Des déclarations "sorties du contexte", a affirmé vendredi à l'AFP M. Chalençon, forgeron dans le Vaucluse, qui compte déposer plainte lundi à Avignon pour dénoncer les conditions d'enregistrement de ses propos. "Je suis dans une démarche républicaine", a-t-il assuré à l'AFP. "Dans cette même conversation, je dis que j'appelle à une solution politique, je n'appelle pas du tout à un coup d'Etat. Par contre je suis conscient que quelque chose de très grave peut se passer."

Après trois mois de contestation, le soutien aux "gilets jaunes" s'effrite dans l'opinion. Pour la première fois depuis novembre, une majorité de Français (56%) souhaitent que la mobilisation s'arrête, selon un sondage Elabe diffusé mercredi.

Dans la même thématique

Paris : Speech of Emmanuel Macron at La Sorbonne
7min

Politique

Partage de la dissuasion nucléaire : « Une nouvelle fois, le Président Macron improvise, au détriment de notre crédibilité »

Après un discours particulièrement scruté à la Sorbonne, Emmanuel Macron a répété sa volonté « d’ouvrir le débat » sur la mutualisation des armes nucléaires françaises avec les autres Etats de l’Union européenne. Si le président de la République est resté flou sur ses propositions, ces déclarations ont suscité un rejet quasi unanime au sein de la classe politique française.

Le

Paris : QAG au Senat
5min

Politique

Narcotrafic : « Le garde des Sceaux semble avoir suivi de près nos auditions », note le rapporteur de la commission d’enquête sénatoriale

Nouveau statut de repenti, nouveau parquet national anticriminalité organisée (PNACO), nouveau crime « d’association de malfaiteurs en bande organisée »… Le garde des Sceaux a annoncé plusieurs pistes pour lutter contre le « haut du spectre » du narcotrafic. Des annonces qui s’inspirent largement des travaux de la commission d’enquête sénatoriale qui remettra son rapport le 14 mai.

Le

Nimes: CRS 8 deployed to combat drug trafficking in the Pissevin district
4min

Politique

Narcotrafic : comment fonctionne le statut de repenti en France ?

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti a annoncé ce week-end une évolution du statut de repenti afin de lutter contre le « haut du spectre » du narcotrafic. Ce statut existe en France depuis la loi Perben de 2004, mais n’a été que très peu utilisé. Explications.

Le

Acte 14 des “gilets jaunes”: nouvelles manifestations pour les trois mois du mouvement
3min

Politique

Convocation de Mathilde Panot pour apologie du terrorisme : « Il y a une volonté de faire taire, de la part du pouvoir en place », s’insurge Manuel Bompard

Invité de la matinale de Public Sénat, le coordinateur de la France Insoumise est largement revenu sur les accusations qui touchent son parti. La cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot doit être auditionnée, demain, pour apologie du terrorisme tandis que Jean-Luc Mélenchon est visé par une plainte du gouvernement pour injures publiques. 

Le