Adrien Taquet, un marcheur contre “les angles morts de la République”

Adrien Taquet, un marcheur contre “les angles morts de la République”

Le député Adrien Taquet, nommé vendredi secrétaire d'État chargé de la protection de l'Enfance, est un marcheur de la première...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Le député Adrien Taquet, nommé vendredi secrétaire d'État chargé de la protection de l'Enfance, est un marcheur de la première heure qui revendique sa lutte contre les "angles morts de la République" pour s'occuper "des plus vulnérables".

La petite histoire retiendra que c'est dans la cuisine de ce communicant, âgé aujourd'hui de 42 ans, qu'en décembre 2015 fut trouvé le nom "En Marche!", inscrit sur un post-it, en présence notamment de l'actuel patron du parti Stanislas Guerini ou du porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

Dîplomé de Sciences-Po Paris, avant d'échouer à l'ENA, Adrien Taquet intègre les réseaux strauss-kahniens en 2002 aux côtés de Matthias Fekl, devenu plus tard ministre de François Hollande.

Auprès de Dominique Strauss-Kahn, celui qui dit avoir "une fibre pour s'occuper des plus vulnérables" en tire la conviction qu'il faut "s'attaquer aux inégalités de destin". Une philosophie qui constituera l'un des axes de campagne d'Emmanuel Macron 15 ans plus tard.

Le président de la Fondation Jean-Jaurès et proche de DSK Gilles Finchelstein lui permet de rentrer chez Havas (ex Euro RSCG) en 2004 et M. Taquet bâtit ensuite sa carrière dans le secteur de la communication, en co-fondant en 2013 sa propre agence "Jésus et Gabriel".

Ami du conseiller spécial d'Emmanuel Macron Ismaël Emelien, lui-même salarié d'Havas et actif au sein de la Fondation Jean-Jaurès, M. Taquet participe ensuite à partir de l'automne 2015 au sein d'une équipe très resserrée à la structuration d'En Marche!. Durant la campagne présidentielle, il est intervenu sur plusieurs aspects de la communication (identité visuelle, recrutement, scénographie des meetings, films).

Elu député des Hauts-de-Seine en juin 2017, son premier mandat, il s'engage "à bosser sur les angles morts de la République", notamment les sujets de handicap, autisme ou encore la condition des détenus.

"Adrien, c'est un mec de convictions", témoigne Stanislas Guerini. "Ce qui l'intéresse, et ce n'est pas si fréquent que cela, c'est de mener des combats, prendre un dossier et le torturer jusqu'au bout pour en extraire le jus", ajoute le patron de La République en marche.

Chargé par Édouard Philippe d'un rapport "sur la simplification du parcours administratif des personnes en situation de handicap", il rend en mai 113 propositions. Il préconise notamment de conférer l'allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH) et l'allocation adulte handicapé (AAH) "sans limitation de durée" aux personnes dont le handicap n'évoluera pas positivement, s'insurgeant contre certaines formes de "violences administratives".

Cette proposition a été reprise par le gouvernement.

Ce fan de football - il a fréquenté le centre de formation du Paris Saint-Germain - père de deux enfants, était déjà pressenti pour un poste de secrétaire d'État auprès d'Agnès Buzyn, finalement dévolu à Christelle Dubos, lors du précédent remaniement, en octobre.

Dans la même thématique

France Israel Palestinians Campus Protests
6min

Politique

Sciences Po bloqué : la droite sénatoriale dénonce « la pensée totalitaire d’une minorité d’extrême gauche »

La mobilisation de plusieurs dizaines d’étudiants en soutien aux Palestiniens se poursuit à Sciences Po. Après avoir été délogés par les forces de l’ordre dans la nuit de mercredi à jeudi, les étudiants occupaient toujours les lieux ce vendredi. Une action en miroir de celles qui ont lieu sur les campus américains. La droite sénatoriale dénonce l’importation « du wokisme » d’outre Atlantique.

Le

Adrien Taquet, un marcheur contre “les angles morts de la République”
5min

Politique

Européennes 2024 : après le discours d’Emmanuel Macron, Olivier Faure veut saisir l’Arcom au nom de « l’équité » entre les candidats

Le Parti socialiste demande que le discours d’Emmanuel Macron sur l’Europe, prononcé jeudi 25 avril à la Sorbonne, soit décompté des temps de parole et inscrit dans les comptes de campagne de la majorité présidentielle. Pour le patron du PS, invité de Public Sénat, le chef de l’Etat est devenu « candidat à cette élection européenne ».

Le