Il y a une semaine, les syndicats et la direction de la SNCF se sont accordés sur un dispositif d’aménagement de la fin de carrière des cheminots. Une annonce vivement critiquée par la majorité sénatoriale. En face, le ministre des Transports affirme que la réforme des retraites continuera de s’appliquer aux cheminots.
Affaire Benalla : face à la vérité, « il ne reste que le Sénat et la presse » selon Rachid Temal
Par Marion D'Hondt
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Pour Rachid Temal, « il n’y a pas de guerre du Sénat vers l’exécutif ». D’ailleurs, « il est surprenant que le Premier ministre soit venu sur le perron, sans justifier ses cris d’orfraie ». Il rappelle que, la veille, Benjamin Griveaux « a indiqué des contre-vérités sans avoir lu le rapport ».
Rachid Temal rappelle que la commission d’enquête a été créée parce qu’ « un collaborateur du Président s’est trouvé le 1er mai à tabasser des personnes ». Cette situation a « posé la question de la sécurité du Président ».
Il précise que « la commission d’enquête a tenu ses auditions publiques » et que « rien n’a été caché ». C’est alors que les sénateurs ont constaté « des mensonges, des omissions, des surprises hallucinantes ».
Il rappelle que « les collaborateurs du Président sont tous venus avec l’autorisation de ce dernier ». Ainsi, actuellement, « ils ne peuvent pas expliquer que c’est contre le Président », au risque de « contredire leur défense ».
Pour Rachid Temal, « la commission d’enquête a fait un excellent travail », maintenant, « il appartient à la justice de poursuivre ». Il constate que « la justice a déjà ouvert des enquêtes sur certains sujets ».
Rachid Temal constate que « ce pouvoir pense être tout-puissant depuis son élection », avec déjà « une majorité à sa main » et « une mise de côté des contre-pouvoirs ». Pour lui, il ne reste « que le Sénat et la presse » pour faire leur travail.
Pour Rachid Temal, cela est révélateur de « la musique du gouvernement contre le Sénat ». Pour lui, « les sénateurs font leur travail et contrôlent le gouvernement ». Il conclut : « On voit bien que nous dérangeons. »