Dans le 20 heures de TF1 et France 2, Michel Barnier dont le gouvernement est en sursis, dans l’attente du vote d’une motion de censure demain à l’Assemblée nationale, en a appelé à la « responsabilité » des députés. Il a considéré que les élus RN devront « rendre des comptes » a leurs électeurs s’ils votaient une motion rédigée « par l’extrême gauche ».
Affaire Benalla : Gérard Collomb saisit l’inspection générale de la police nationale
Par Maud Larivière
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Le sénateur PS, Rémi Féraud, a adressé une question au gouvernement, jeudi, concernant l’affaire Benalla. Auparavant interrogé sur le même sujet par la sénatrice communiste Éliane Assassi, Édouard Philipe se fait railler par le sénateur de Paris qui déclare : « Nous ne saurions nous contenter des périphrases, et des euphémismes ».
« Que faisait Alexandre Benalla sur place ? Qui lui a donné l’autorisation ? Quelles consignes aux policiers ? Y-a-t-il eu d’autres faits de même nature lors d’autres manifestations ? Pourquoi cette affaire rendue publique hier a été dissimulée ? » Interroge en salve Remi Féraud.
« Je tiens à condamner sans ambiguïté un acte inadmissible » répond Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur. « Il appartient à la justice d’établir les faits. Mais je veux souligner que ces deux personnes n’avaient aucune légitimité pour intervenir. Elles avaient été autorisées par la préfecture de police de Paris, à assister en tant qu’observateurs, au déroulement d’un service de maintien de l’ordre d’une manifestation » explique le ministre, qui précise que c’est une pratique courante qui « trouve sa justification dans l’objectif de transparence ».
« Pour savoir dans quelles conditions ceci s’est passé, j’ai demandé à l’inspection générale de la police nationale de préciser quelles sont les règles pour l’accueil et l’encadrement de ces observateurs, et s’il en existe, de vérifier dans ce cas précis, si elles ont été mises en œuvre » annonce Gérard Collomb.
« Vous n’avez pas répondu aux questions que j’ai posées, (…). Votre réaction aujourd’hui n’est pas à la hauteur de la gravité des faits » conclut Rémi Féraud.