Affaire Benalla: «Il est clair qu’il a outrepassé ses fonctions d’observateur» note Édouard Philippe

Affaire Benalla: «Il est clair qu’il a outrepassé ses fonctions d’observateur» note Édouard Philippe

Lors des Questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Édouard Philippe a livré sa première réaction à l’affaire Alexandre Benalla. « L’affaire est aux mains de la Justice et c’est très bien ainsi ».
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Mettre un terme à l’intervention des barbouzes d’un nouveau monde dans les mouvements sociaux ». Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, la présidente du groupe communiste, Éliane Assassi n’a pas mâché ses mots pour qualifier ce qu’on appelle désormais l’affaire Alexandre Benalla (voir notre article. La sénatrice a demandé l’audition des ministres de l’Intérieur et de la Justice par la commission des lois. « Cette affaire d’État est grave, elle symbolise la violence sociale mise en place par votre gouvernement sur directive du président de la République (…) C’est faits ne sont pas des faits anecdotiques. Ce n’est pas un faux pas. C’est l’expression d’une politique autoritaire dont les excès doivent aujourd’hui être dénoncés » a-t-elle martelé.

affaire Benalla: "des barbouzes d’un nouveau monde" pour Éliane Assassi
01:47

Le Premier ministre a qualifié de « choquantes » les images où l’on perçoit Alexandre Benalla frappé un manifestant le 1ermai dernier. Édouard Philippe a également confirmé que le chargé de mission  et adjoint au chef de cabinet du président de la République, qu’il nomme « l’individu », n’était présent ce jour-là qu’à titre « d’observateur » des opérations de maintien de l’ordre. « Il est clair qu’il a outrepassé ses fonctions d’observateur » a-t-il ajouté, provoquant les rires des parlementaires.

Pour le reste, Édouard Philippe s’en remet « à l’enquête » en cours pour déterminer « les raisons de ce dépassement de statut d’observateur ». « L’affaire est aux mains de la Justice et c’est très bien ainsi ». Enfin, le Premier ministre a tenu à rappeler « qu’une sanction administrative » a été prise à l’encontre d’Alexandre Benalla.

« Je trouve que votre réponse n’est pas convaincante. Elle confirme le deux poids, deux mesures. Des syndicalistes n’échappent à la justice quand ils défendent leurs droits et leurs outils de travail. Ainsi donc, nous ne sommes pas tous égaux devant la loi ? » a répondu Éliane Assassi.

 

Dans la même thématique

Affaire Benalla: «Il est clair qu’il a outrepassé ses fonctions d’observateur» note Édouard Philippe
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Affaire Benalla: «Il est clair qu’il a outrepassé ses fonctions d’observateur» note Édouard Philippe
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le