Invités de l’émission Extra Local, le communiste Léon Deffontaines et l’eurodéputée Place publique Aurore Lalucq ont tous deux dénoncé l’action menée contre Raphaël Glucksmann, en marge d’une manifestation du 1er mai à Saint-Etienne.
Affaire Benalla : « La réforme constitutionnelle a du plomb dans l’aile » prévient Vincent Capo-Canellas
Par Marion D'Hondt
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Pour Vincent Capo-Canellas, la décision du bureau est « plus modérée que ce qu’on a dit », puisqu’elle distingue les cas de Benalla, Crase et Strzoda des autres collaborateurs. Mais, selon lui, « la surréaction était attendue, dès lors que l’on met en cause des proches du Président ».
Le sénateur constate « une crise dans les relations entre le Sénat et l’Assemblée » et « entre le Sénat et l’exécutif ». Il va plus loin, considérant que « la réforme constitutionnelle a du plomb dans l’aile » et que « le dialogue ne pourra être renoué qu’une fois les passions retombées ».
Il regrette que « la commission des lois [ait] choisi de politiser l’affaire, en demandant au bureau de trancher ». Selon lui, « ça a donné un retentissement beaucoup plus fort à la décision ». Il aurait préféré que « dans la foulée du rapport, Philippe Bas rende sa décision ».
Vincent Capo-Canellas doute de la neutralité du bureau qui « représente chacun des groupes ». Selon lui, « c’est une instance politique qui a dû trancher un sujet technique ». Il précise : « Le bureau se fonde sur des éléments juridiques, mais il avait plusieurs options, donc in fine c’est une décision politique ».
De plus, tout comme Hervé Marseille, il déplore « une coalition hétéroclite de circonstance » entre la droite et la gauche. Pour lui, cette coalition ne permet pas au Sénat « d’exercer sa mission » ni « d’apporter un regard distancié », qui devrait lui éviter de « singer l’Assemblée ».
Vincent Capo-Canellas parle de « désaccord au sein de la majorité » sur le rôle du Sénat. À titre personnel, il souhaite un Sénat « force de construction » et appelle le groupe Les Républicains à « construire du consensus, sinon il y aura un problème ».
Sur l’ambiance au sein du bureau, le sénateur évoque « un débat passionné mais toujours posé ». Pour lui, « il n’y a pas eu de tractations de dernière minute » puisque « la recherche du consensus avait été faite avant » et la vision de Gérard Larcher retenue.
Il poursuit : « La discussion avait eu lieu avant, c’est là que les tractations ont eu lieu. Du coup, au bureau, les discussions ont été calmes. » À titre personnel, il a « émis des doutes très forts sur la mise en cause de Strzoda », qui lui semble « superfétatoire ».
Il conclut, considérant que « la vraie affaire est celle de M. Benalla et de M. Crase, moins celle des collaborateurs du Président, qui auraient pu refuser de venir, souvenons-nous-en ».