Affaire Benalla : « Le Sénat a véritablement joué son rôle de contrôle » affirme Ugo Bernalicis
Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, le député de la France Insoumise, Ugo Bernalicis, estime que le Sénat a parfaitement joué son rôle après la saisie de la justice dans le cadre de l’affaire Benalla.

Affaire Benalla : « Le Sénat a véritablement joué son rôle de contrôle » affirme Ugo Bernalicis

Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, le député de la France Insoumise, Ugo Bernalicis, estime que le Sénat a parfaitement joué son rôle après la saisie de la justice dans le cadre de l’affaire Benalla.
Public Sénat

Par Yann Quercia

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Gérard Larcher a beau avoir indiqué « n’être en guerre contre personne », la décision du Bureau du Sénat, de transmettre à la justice les témoignages faits sous serment de plusieurs collaborateurs de l’Élysée devant la commission d’enquête, a provoqué des tensions sans précédent entre l’actuelle majorité et la chambre haute. « Je pense que le Sénat a véritablement joué son rôle de contrôle alors que l’Assemblée nationale ne l’a pas fait » réagit ce matin Ugo Bernalicis. Il ajoute : « On a empêché les parlementaires de l’Assemblée nationale d’aller au bout d’une histoire comme celle-là. Vous avez vu comme la commission d’enquête a été avortée très rapidement. A deux reprises, nous avons demandé au président de l’Assemblée nationale de remettre sur pattes une commission d’enquête et il n’y a pas eu de réponse. »

Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, dénonce « une attaque d'une agressivité inédite » et une remise en cause de la séparation des pouvoirs. « On se pince, on croit rêver, c’est une blague » affirme le député de la France Insoumise. Il revient sur l’épisode du mois de juillet dernier quand Emmanuel Macron s’était présenté devant sa majorité à la Maison de L'Amérique Latine : « Je me souviens de cette séquence quand Emmanuel Macron s’était présenté face aux trois quarts des parlementaires, qui l’ont applaudi, quand il a dit qu’Alexandre Benalla est un excellent collaborateur. C’est eux qui nous expliquent qu’il y a un problème de séparation des pouvoirs quand le Sénat fait son travail. On marche sur la tête. »

Fait rarissime hier, le Premier ministre, Edouard Philippe, a décidé de boycotter les questions au gouvernement au Sénat, pour protester contre la décision de ce dernier de saisir la justice du cas d'Alexandre Benalla. « C’est ridicule » tacle Ugo Bernalicis. Il conclut : « Il y a une question politique et des questions qui se posent donc il doit venir et répondre. C’est la première fois qu’il se défile de la sorte. C’est une mauvaise stratégie et il finira par être obligé de revenir. »

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