Affaire Benalla : « Le Sénat a véritablement joué son rôle de contrôle » affirme Ugo Bernalicis
Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, le député de la France Insoumise, Ugo Bernalicis, estime que le Sénat a parfaitement joué son rôle après la saisie de la justice dans le cadre de l’affaire Benalla.

Affaire Benalla : « Le Sénat a véritablement joué son rôle de contrôle » affirme Ugo Bernalicis

Invité de l’émission Territoire d’Infos sur Public Sénat et les Indés Radios, le député de la France Insoumise, Ugo Bernalicis, estime que le Sénat a parfaitement joué son rôle après la saisie de la justice dans le cadre de l’affaire Benalla.
Public Sénat

Par Yann Quercia

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Gérard Larcher a beau avoir indiqué « n’être en guerre contre personne », la décision du Bureau du Sénat, de transmettre à la justice les témoignages faits sous serment de plusieurs collaborateurs de l’Élysée devant la commission d’enquête, a provoqué des tensions sans précédent entre l’actuelle majorité et la chambre haute. « Je pense que le Sénat a véritablement joué son rôle de contrôle alors que l’Assemblée nationale ne l’a pas fait » réagit ce matin Ugo Bernalicis. Il ajoute : « On a empêché les parlementaires de l’Assemblée nationale d’aller au bout d’une histoire comme celle-là. Vous avez vu comme la commission d’enquête a été avortée très rapidement. A deux reprises, nous avons demandé au président de l’Assemblée nationale de remettre sur pattes une commission d’enquête et il n’y a pas eu de réponse. »

Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, dénonce « une attaque d'une agressivité inédite » et une remise en cause de la séparation des pouvoirs. « On se pince, on croit rêver, c’est une blague » affirme le député de la France Insoumise. Il revient sur l’épisode du mois de juillet dernier quand Emmanuel Macron s’était présenté devant sa majorité à la Maison de L'Amérique Latine : « Je me souviens de cette séquence quand Emmanuel Macron s’était présenté face aux trois quarts des parlementaires, qui l’ont applaudi, quand il a dit qu’Alexandre Benalla est un excellent collaborateur. C’est eux qui nous expliquent qu’il y a un problème de séparation des pouvoirs quand le Sénat fait son travail. On marche sur la tête. »

Fait rarissime hier, le Premier ministre, Edouard Philippe, a décidé de boycotter les questions au gouvernement au Sénat, pour protester contre la décision de ce dernier de saisir la justice du cas d'Alexandre Benalla. « C’est ridicule » tacle Ugo Bernalicis. Il conclut : « Il y a une question politique et des questions qui se posent donc il doit venir et répondre. C’est la première fois qu’il se défile de la sorte. C’est une mauvaise stratégie et il finira par être obligé de revenir. »

Partager cet article

Dans la même thématique

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le

Paris : session of questions to the government at the French National Assembly
6min

Politique

Budget 2026 : quels scénarios dans un calendrier de plus en plus contraint ?

Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.

Le

Paris: Salon europeen de l Education
4min

Politique

Budget 2026 : Un rapport du Sénat dénonce « un coup dur porté à la jeunesse », avec une réduction de l’enveloppe dédiée au service civique

Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).

Le