Affaire Benalla : le Sénat est dans le « coup politique » dénonce Griveaux

Affaire Benalla : le Sénat est dans le « coup politique » dénonce Griveaux

Benjamin Griveaux a réagi à la décision du Bureau du Sénat de transmettre à la justice les déclarations sous serment de plusieurs collaborateurs de l’Élysée devant la commission d’enquête sur l’affaire Benalla. « C’est politiquement bas et moralement grave. Le pays a besoin d’unité nationale ».
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« Ma première réaction est que nous avons affaire à une décision politique (…) Elle ne repose sur aucun fondement, ni en fait, ni en droit. Au fond à l’issue de cette procédure les masques tombent. On est dans une instrumentalisation à des fins politiques d’une affaire sérieuse, grave qui a donné lieu à des commissions d’enquêtes, à une enquête judiciaire, à une enquête administrative ».

Peu avant les questions d’actualité au gouvernement, Benjamin Griveaux a visiblement très mal pris la décision du Bureau du Sénat de transmettre à la justice les déclarations faites sous serment d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase mais surtout, celle d’actuels collaborateurs de l’Élysée : Alexis Kohler, Patrick Strzoda et du patron du GSPR, le général Lionel Lavergne.

« À un moment donné où la Haute assemblée devrait marquer l’importance de la période où on a besoin d’unité nationale, où on doit faire fi des petits jeux politiciens pour se rendre à l’intérêt général, je crois que la Haute assemblée n’est pas à ce rendez-vous » a-t-il estimé affirmant que de son côté, l’exécutif était « extrêmement calme et serein ».

Répondant à une déclaration du patron du groupe LR du Sénat, Bruno Retailleau, qui expliquait que le pouvoir actuel allait « s’habituer » à la notion de contre-pouvoir, Benjamin Griveaux répond : « C’est politiquement bas et moralement grave. Le pays a besoin d’unité nationale ».

Au sujet de la promesse faite par l’exécutif de répondre « points par points » au rapport de la commission d’enquête, le porte-parole du gouvernement indique que « l’Élysée le fera. Elle a déjà eu l’occasion de répondre aux 13 recommandations faites par la commission d’enquête. Le pouvoir exécutif est attentif aux remarques que le Sénat formule lorsqu’il le fait avec raison et avec mesure (…) Là, nous en sommes ni dans la raison, ni dans la mesure, nous sommes dans le coup politique » conclut-il

De son côté, le Premier ministre Édouard Philippe « a décidé de ne pas aller » ce jeudi aux questions au gouvernement au Sénat, en signe de désaccord avec la décision de la chambre haute de saisir la justice du cas d'Alexandre Benalla, mais également de proches d'Emmanuel Macron.

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