Affaire Benalla : « Nous n’avons rien d’autre dans la tête que de dire la vérité » affirme Jean-Pierre Sueur

Affaire Benalla : « Nous n’avons rien d’autre dans la tête que de dire la vérité » affirme Jean-Pierre Sueur

Jean-Pierre Sueur, sénateur socialiste du Loiret et co-rapporteur de la commission Benalla, s’exprime au micro de Tâm Tran Huy à propos des derniers développements de l’affaire.
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Par Marion D'Hondt

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Jean-Pierre Sueur considère que « cette affaire est très grave ». Il explique sa pensée : « Le fonctionnement d’une personne, Alexandre Benalla, a entraîné un grand nombre de dysfonctionnements. »

Le sénateur revient sur les dernières révélations : « On découvre des éléments liés à une personne qui travaille à Matignon et à son conjoint. » Mais, s’abritant derrière l’enquête judiciaire en cours, il refuse de les commenter.

Jean-Pierre Sueur ne parle pas d’affaire d’État. Il préfère parler d’ « une affaire très grave » car « beaucoup de gens ont considéré que M. Benalla était investi d’un pouvoir tel qu’ils se sont mis à tous dysfonctionner ».

Il explique ainsi l’octroi du téléphone Teorem, le port d’armes, les « passeports volants » et le déplacement au Tchad. Jean-Pierre Sueur s’étonne : « M. Benalla est reçu par le Président du Tchad pendant une heure et demie et personne n’est au courant : c’est incroyable ! »

Pour Jean-Pierre Sueur, « toute une série de choses ne fonctionnent pas normalement parce qu’on prête un pouvoir, une protection, des prérogatives à M. Benalla ».

Jean-Pierre Sueur distingue ce qui relève de la justice et de la commission d’enquête : « Il y a deux instances. Il y a la Justice qui fait son travail : elle juge et elle condamne. Il y a nous, qui cherchons la vérité, évaluons les dysfonctionnements et faisons des propositions. »

Pour le sénateur, « nous faisons notre travail et le fait que la Justice fasse le sien n’enlève rien au nôtre ».

Pour Jean-Pierre Sueur, « c’est une question de fond : ou l’on considère que l’article 51 s’applique et nous contrôlons le gouvernement, ou l’on n’applique pas la Constitution et c’est très grave ».

Il conclut : « Nous appliquons la Constitution, comme c’est normal en République. Nous n’avons rien d’autre dans la tête que de dire la vérité. »

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