Affaire Benalla: pas de poursuites pour « faux témoignage » contre le directeur de cabinet de Macron
La procédure ouverte par le parquet de Paris pour des soupçons de "faux témoignage" devant la commission d'enquête sénatoriale...

Affaire Benalla: pas de poursuites pour « faux témoignage » contre le directeur de cabinet de Macron

La procédure ouverte par le parquet de Paris pour des soupçons de "faux témoignage" devant la commission d'enquête sénatoriale...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La procédure ouverte par le parquet de Paris pour des soupçons de "faux témoignage" devant la commission d'enquête sénatoriale sur l'affaire Benalla a été classée sans suite pour le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, a indiqué jeudi le parquet de Paris.

Pour l'ex-collaborateur de l'Elysée Alexandre Benalla et l'ancien employé de LREM Vincent Crase, également concernés par ces investigations ouvertes le 8 avril à la suite d'un signalement du Sénat, le parquet précise dans un communiqué qu'il examinera la suite à donner à la procédure une fois terminées les enquêtes judiciaires les visant.

MM. Benalla, Crase et Strzoda, ainsi que le secrétaire général de l'Elysée Alexis Kohler et l'ex-chef du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), le général Lionel Lavergne, avaient été entendus en avril par la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), chargé de l'enquête.

Dans son communiqué, le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz, relève, concernant le directeur de cabinet du chef de l'Etat, qu'il "a pu effectuer une description incomplète des attributions d'Alexandre Benalla au cours de son audition du 25 juillet" au Sénat mais qu'il a ensuite fourni une note descriptive de ces missions le 10 octobre.

"L'ensemble de ces éléments ne permet donc pas de caractériser une altération de la vérité destinée à tromper la mission d'information" du Sénat et "la procédure a été classée sans suite le concernant", souligne le parquet.

Quant à Alexandre Benalla et Vincent Crase, il fait en revanche valoir que le champ des investigations de la mission sénatoriale et de plusieurs procédures judiciaires en cours se recouvrent en grande partie.

Par conséquent, il ne lui apparaît donc "pas possible d'apprécier, à ce stade, la sincérité de leurs témoignages" et le signalement les visant fera donc "l'objet d'un nouvel examen", quand ces procédures seront terminées.

Ces informations judiciaires sont celle qui vise les violences commises lors du 1er-Mai et celle qui porte sur l'emploi contesté des passeports diplomatiques de M. Benalla.

Le Parquet national financier (PNF) enquête pour sa part sur les activités d'un oligarque russe Iskander Makhmoudov, et notamment sur le contrat passé entre l'entreprise de sécurité de Vincent Crase, Mars, avec la collaboration présumée de M. Benalla.

Le faux témoignage est passible de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

Une autre enquête ouverte en avril, également après un signalement du Sénat et qui vise M. Benalla pour "non-accomplissement d'obligations déclaratives auprès de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique", est pour sa part toujours en cours.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: sFin rencontre Olivier Faure du PS et Sebastien Lecornu Premier ministre demissionnaire
8min

Politique

Budget : après une rencontre avec Sébastien Lecornu, l’optimisme modéré des socialistes, sur fond de débat autour du 49.3

« Nous pouvons dire que nous progressons, que nous sommes dans une approche qui peut permettre d’aboutir à un compromis », a salué le premier secrétaire, Olivier Faure, après une nouvelle rencontre avec le premier ministre. Une « discussion cash », qui n’a pas encore permis de lever toutes les interrogations. Alors que le bloc central est divisé, certains au PS, comme le sénateur Rachid Temal, défendent le recours à « un 49.3 de compromis ». Mais Sébastien Lecornu écarte toujours cette possibilité.

Le

Affaire Benalla: pas de poursuites pour « faux témoignage » contre le directeur de cabinet de Macron
4min

Politique

Budget de la défense : Sébastien Lecornu s’explique sur les débats 50-1 au Parlement

Le Premier ministre et la ministre des Armées ont rassemblé cet après-midi les parlementaires des commissions chargées des sujets de défense, dans une réunion à huis clos. Au menu des discussions : la hausse des crédits budgétaires militaires et l’organisation d’un débat sur ce thème à l’Assemblée nationale, et au Sénat.

Le

Rassemblement National meeting in Bordeaux
5min

Politique

Municipales 2026 : la nouvelle stratégie du Rassemblement national pour gagner des parrainages

À quatre mois des municipales, le Rassemblement national (RN) a donné, lundi 1ᵉʳ décembre, le coup d’envoi de sa campagne pour les élections municipales de 2026. Le parti d’extrême droite entend faire de ce scrutin un moment charnière de son implantation locale, longtemps considérée comme son principal point faible. En 2020, il n’avait conquis que dix municipalités, dont une seule de plus de 100 000 habitants.

Le