Alexandre Benalla a été placé en garde à vue dans l’enquête sur ses passeports diplomatiques, ce jeudi.
« Cela ne devrait pas impacter les travaux de la commission d’enquête » estime Marie-Pierre de la Gontrie, membre de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla.
La sénatrice (PS) de Paris insiste sur le fait que l’affaire Benalla « n’aurait jamais été révélée au grand jour » sans la presse et la commission d’enquête du Sénat.
Marie-Pierre de la Gontrie est revenue sur l’audition de Patrick Strzoda, le directeur de cabinet de l’Élysée : « [il] nous a dit des choses assez surprenantes et très affirmatives (…) Il nous indique qu’Alexandre Benalla aurait utilisé une vingtaine de fois ce passeport sans que, semble-t-il [et] c’est un petit peu plus étrange, les services français (…) n’en aient eu connaissance. Là, on a trouvé Jean-Yves Le Drian un tout petit peu plus mal à l’aise par rapport à cela (…) On sait que la présence d’Alexandre Benalla les 5 et 6 décembre [a été] révélée par (…) « La lettre du continent » (…) Pour autant, Jean-Yves Le Drian nous a dit n’avoir été informé qu’après le 24 décembre (…) de la présence d’Alexandre Benalla (…) On est dans quelque chose qui, si on est gentil, une organisation de pieds nickelés, si on est plus suspicieux, dans quelque chose où l’on n’est pas totalement sûr que ce soit la réalité. »
Et de conclure : « Il y a au minimum, une accumulation de passeports, un usage qui n’est pas conforme à la réglementation puisqu’ [Alexandre Benalla] n’était plus en poste. Et par ailleurs, les propos de Patrick Strzoda indiquant que cela avait été établi à partir d’un document qui n’était pas authentique (…) Une garde à vue, en tout cas une interrogation de Benalla, semble le minimum. »