Affaire Benalla : « Y a-t-il eu négligence des services de l’État ? Ou M. Benalla bénéficie-t-il d’une forme de protection ? » s’interroge Philippe Bas
Le Président de la Commission des lois, Philippe Bas, réagit suite aux auditions d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase cet après-midi. Il revient sur l’affaire des passeports diplomatiques ainsi que sur les zones d’ombre qu’il reste à éclaircir avant la remise du rapport.

Affaire Benalla : « Y a-t-il eu négligence des services de l’État ? Ou M. Benalla bénéficie-t-il d’une forme de protection ? » s’interroge Philippe Bas

Le Président de la Commission des lois, Philippe Bas, réagit suite aux auditions d’Alexandre Benalla et de Vincent Crase cet après-midi. Il revient sur l’affaire des passeports diplomatiques ainsi que sur les zones d’ombre qu’il reste à éclaircir avant la remise du rapport.
Public Sénat

Par Marion D'Hondt

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Pour Philippe Bas, « les dernières semaines ont été fécondes en rebondissements », faisant référence aux passeports diplomatiques et au téléphone Teorem. Il s’interroge : « Y a-t-il eu négligence des services de l’État ? Ou M. Benalla bénéficie-t-il d’une forme de protection ? »

Philippe Bas constate que ces « négligences » ont permis à Alexandre Benalla de développer ses nouvelles activités, qu’elles soient en lien avec les précédentes ou non. Pour lui, ces questions « ne sont pas encore résolues. »

Philippe Bas note que « la Présidence a souligné que les ponts avaient été rompus », tandis que « aujourd’hui, M. Benalla a arrondi quelques angles. »

Alexandre Benalla a affirmé que les passeports diplomatiques avaient été rendus à l’Élysée mais lui avaient été restitués. Ces propos, pour Philippe Bas, « ne sont pas incompatibles avec les précédents. »

Par contre, ces propos « ne prennent pas de front ceux de Patrick Strzoda. » Ce dernier « a affirmé des choses que M. Benalla n’a pas confirmées, comme l’information de ses déplacements. » Alexandre Benalla affirme avoir prévenu la Présidence. Patrick Strzoda réfute. Ce sera une question à éclaircir.

Philippe Bas regrette qu’Alexandre Benalla se soit tant « abrité derrière les travaux de l’autorité judiciaire. » Pour lui, la Commission « respecte bien son mandat et le rôle de la justice. » Elle « vérifie le bon fonctionnement de l’État », en posant des questions sur des décisions administratives.

Ainsi, conclut Philippe Bas, « la position qu’a prise M. Benalla est singulière. » Il est revenu sur les faits du 1er mai, ce qui ne lui était pas demandé et a refusé d'expliquer « pourquoi son licenciement n’a pas été suivi de la restitution des attributs de sa fonction. »

Ainsi, pour le Président de la Commission des lois, « il reste des invraisemblances et des contradictions. » La commission « a du pain sur la planche » avant « de délibérer et de remettre son rapport, qui sera public. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Affaire Benalla : « Y a-t-il eu négligence des services de l’État ? Ou M. Benalla bénéficie-t-il d’une forme de protection ? » s’interroge Philippe Bas
3min

Politique

Programmation énergétique : le Sénat acte la relance du nucléaire

Le Sénat a adopté en deuxième lecture l’article de proposition de loi de programmation énergétique entérinant la relance du nucléaire. L’objectif de construction de six puis huit EPR2 est ainsi inscrit dans la version adoptée par le Sénat, tout comme la composition « majoritairement » nucléaire du mix électrique français à horizon 2050.

Le

FRA : Assemblee : Quatre Colonnes
5min

Politique

Décès d’Olivier Marleix : « Nous sommes tous sidérés », confie Gérard Larcher

La mort brutale d’Olivier Marleix, ancien président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, a plongé le monde politique sous le choc. Ce mardi 8 juillet, de nombreux hommages lui ont été rendus au Parlement. Au Sénat, la réunion de groupe des Républicains s’est ouverte dans une atmosphère de recueillement.

Le

Affaire Benalla : « Y a-t-il eu négligence des services de l’État ? Ou M. Benalla bénéficie-t-il d’une forme de protection ? » s’interroge Philippe Bas
7min

Politique

Budget 2026 : ce que proposent les sénateurs avant les annonces de François Bayrou

Les groupes du socle commun du Sénat contribuent à la réflexion, en mettant sur la table quelques « pistes » d’économies pour un total de 25 milliards d’euros, dont une année blanche, même si le principe fait débat. Pour le centriste Hervé Marseille, il faut « toucher les grandes fortunes, car il faut des signaux », notamment envers le PS, qui veut plus de « justice fiscale ».

Le